La France d'hier
Publié le 06 novembre 2015 par Christophefaurie
Nulle part (...) on n'a pu éprouver plus heureusement qu'à Paris la naïve et pourtant très sage insouciance de vivre ; c'est là qu'elle s'affirmait glorieusement dans la beauté des formes, la douceur du climat, la richesse et la tradition. Nous autres jeunes gens assumions toute une part de cette légèreté et y ajoutions ainsi notre part ; les Chinois et les Scandinaves, les Espagnols et les Grecs, les Brésiliens et les Canadiens, chacun se sentait chez soi sur les rives de la Seine. Point de contrainte : il était permis de parler, de penser de rire, de gronder, chacun vivait comme il lui plaisait (...) (Paris, la ville de l'éternelle jeunesse, in Le monde d'hier de Stefan Zweig.)
Paris d'avant la guerre de 14. Méconnaissable. Où l'on comprend la fascination qu'a pu exercer notre pays sur le monde. Et où l'on se demande ce qui a bien pu nous arriver...