Erreur tout récemment réparée par l'achat de ce gros bouquin en édition de poche...
Cette biographie incomparable, écrite dans un français admirable et d’une richesse de toutes les lignes – comme si la plume de l’écrivain subissait les effets rythmiques et chaloupés de la musique de son sujet d’étude – nous prend par la main dès les années d’adolescence boutonneuses des «Glimmer Twins», autrement connus sous les noms de Mick Jagger et Keith Richards.
Le bonheur de cette histoire racontée avec autant de talent est une assurance plaisir offerte au lecteur, qu’il aime ou pas la musique des Stones. Mais j’appartiens, je le confesse, plutôt à la première catégorie.
Il se trouve en effet qu’à intervalles réguliers, je vais piocher dans ma discothèque quelques galettes d’un groupe qui a fêté l’an passé ses quarante-cinq années d’existence. Et si je goûte un peu moins la production des trente dernières années (bien que « A bigger bang », dernier enregistrement studio, soit plus qu’honorable), c’est toujours gagné d’une indécrottable impatience que j’accède au second étage de la Maison Rose pour assouvir cette délicieuse soif d’un unique cocktail à base de blues, rock, rhythm’n’blues et soul music. «Aftermath», «Sticky Fingers», «Exile On Main Street», «It's Only Rock'n'Roll»… et tous les autres !
Un beau ciel bleu, une température douce et un soleil printanier distillant ce matin une lumière tonique et si rare sur la ville de Nancy... Le temps d’un quart d’heure de marche pour gagner mon bureau, j’avais entre les oreilles la musique de « Let It Bleed », le chant gouailleur de Mick Jagger, les riffs rageurs de Keith Richards et le drumming si identifiable de Charlie Watts.
Rien d’autre à demander en cet instant, juste un merci adressé à François Bon pour avoir si bien su communiquer sa passion et nous offrir ce cadeau inestimable. Et nous donner envie de replonger, une fois encore, dans le bain de jouvence de la musique des Rolling Stones qui, pour avoir tellement défrayé la chronique et suscité polémiques et scandales divers, n'en ont pas moins gardé intacte une énergie qui les habite depuis les premières heures, bien au-delà de leurs excès en tous genres, de leurs affrontements réguliers et de leurs crises d'égo récurrentes.