Quantico // Saison 1. Episode 6. God.
Ce qui me fait de plus en plus mal avec Quantico c’est de me dire que finalement cette série n’est peut-être pas aussi bonne qu’elle en avait l’air. Elle a énormément de mal à maîtriser la tonne de choses dont elle est affublée et cet épisode laisse entrevoir une partie beaucoup plus problématique de la série. Je ne suis pas contre les séries qui fonctionnent sur des twists à tire-larigot mais le micmac est ici mal dosé et les bons sentiments empoisonnent déjà les vraies intrigues. Et à l’issue de cet épisode, la série nous balance déjà de nouveaux twists dont un qui pourrait nous donner une réponse aux questions que l’on se pose. Sauf que je suis persuadé que les réponses, on ne va pas nous les donner tout de suite (sinon, ce serait beaucoup trop simple). Ce que je ne comprends cependant pas trop c’est pourquoi Quantico n’a de cesse de vouloir à tout prix tout complexifier dans son histoire si ce n’est pour rien raconter. Car cet épisode c’est en grande partie du vent, du pipeau qui vient virevolter ici et là sans avoir de véritables conséquences intéressantes. Cet épisode aurait pu capitaliser sur ce que la série a installer depuis le début de la saison mais il n’en est rien. L’épisode fait tout le contraire et se morfond dans ce que justement Quantico fait de plus inintéressant.
Je pense que l’erreur de départ (et qui était aussi une bonne idée) c’est d’avoir voulu trop ressembler à une série de Shonda Rhimes sans en être une : un abus de ces effets d’accélération (quelque chose que Scandal utilise déjà à la manière de photos prises au vent), ce besoin de raconter l’histoire d’un groupe de personnage éclectique (et justement si j’aime bien la diversité, je me demande si au fond Quantico ne cherche pas à avoir trop de diversité : une musulmane voilée, une indienne, de l’homosexualité, etc.). Et derrière tout cela, la série cache un écran de fumée qui n’a pas forcément d’intérêt alors que l’on a envie de donner à cette série notre envie de l’aimer. Ce que je ne comprends pas non plus c’est pourquoi Quantico continue de ralentir le rythme de l’enquête de Parrish si c’est pour nous faire des révélations qui tombent presque du ciel à la fin de chaque épisode. J’aurais largement préféré que la série cherche à faire quelque chose de différent du point de vue de Nimah, qui devient maintenant l’héroïne malgré elle de la série. Et accessoirement encore plus après que l’on ait vu Simon lui avoir ses sentiments. C’est là aussi tout un micmac romantique qui, sans être putride, n’a pas forcément de grand intérêt car l’on ne s’attache pas aux personnages.
Et ça, c’est le dernier problème de Quantico : l’attachement aux personnages. Il n’y a aucun personnage avec lequel je me sens vraiment connecté. Dans Scandal il y avait Olivia Pope, dans Grey’s Anatomy il y avait Izzie, dans How to Get Away with Murder (avec laquelle Quantico est souvent comparée) il y avait Connor. Mais voilà, ici même Alex est en train de devenir irritante. Non pas que l’actrice soit particulièrement mauvaise mais disons que le script ne lui donne rien d’audacieux à faire avec son personnage et c’est quelque chose qui a sacrément refroidi mon envie de véritablement en voir beaucoup plus. Tout au long de cet épisode, la série semble se questionner encore et encore (notamment avec Simon et Nimah, qui est une relation complexe à faire évoluer tant pour les personnages que pour les scénaristes étant donné qu’ils ne peuvent pas non plus briser complètement l’histoire développée autour de l’homosexualité supposée de Simon). Je crois que Quantico se complique trop la vie et en oublie donc de nous divertir. L’épisode était ronronnant, s’appuyant sur tout un tas de choses que l’on a déjà l’impression d’avoir vu ailleurs et en beaucoup mieux. C’est bête mais le prochain épisode devrait être significatif : ou bien Quantico va plonger, ou bien elle va vraiment démarrer mais le cliffangher de cet épisode ne se doit pas d’être mal utilisé.
Note : 3/10. En bref, plus le temps passe et plus j’ai l’impression que l’on s’est vraiment moqué de nous.