Secret Squirrel – Secret Squirrels # EPs

Début novembre, en pleine saison des noix, le timing ne pouvait être plus propice pour vous faire découvrir les merveilleuses « nuts » que vous a gracieusement rapporté Secret Squirrel. Cet écureuil semble en effet très attaché à garder l’anonymat puisqu’il est impossible de dénicher la moindre information sur lui mise à part le fait que ses différentes sorties sont publiées sur un label éponyme d’origine anglaise. Mais ne vous laissez pas refroidir par ce coté mystérieux, l’écureuil a la patte généreuse et la musique chaleureuse avec pas moins de huit sorties en l’espace de 18 mois.

Après deux premières releases de bonne facture, ce petit rongeur démontre réellement toute l’étendu de son talent sur Secret Squirrels #3 en se penchant sur un obscur titre disco/funk de Ike Strong intitulé « Boogie Land » de 1981 en écoute ici. Cet edit parfait transforme l’original en une disco house ensoleillée qui conduira même les plus réticents d’entre vous sur le dancefloor le plus proche.

L’écureuil est un mammifère courageux, car il n’hésite pas à s’attaquer aux grands classiques des 70’s tel que la belle Diana Ross. Sur la face B de Secret Squirrels #4 il arriver à transformer complètement le titre « Love Hangover » de 1976 en se focalisant sur une infime partie du morceau initial et en laissant la part belle à une boucle de basse entêtante , des notes de jazz singulières et des gémissements sensuels. Une splendide réussite disco-érotique qui ne laisse pas indifférent et vous donnera l’envie de garder cette ivresse amoureuse le plus longtemps possible.

L’écureuil est aussi versatile et n’hésite pas à naviguer entre les genres Italo, P-funk, disco, pop, vintage house. La preuve avec la face B du cinquième volet qui s’avère être un morceau disco acid à la basse dévastatrice…

…ou encore sur cette reprise aux influences 90’s très italo disco de Lime « On The Grid».

Ce petit animal de la famille des Anomaluridés n’a surement pas fini de nous régaler puisque sa dernière sortie est peut-être la meilleure à ce jour. On retrouve sur Secret Squirrels #8 un magnifique edit de Joe Simon « Love Vibration », redonnant une seconde jeunesse à ce grand classique de la funk/soul ainsi qu’une reprise french housy de l’hymne disco gay des années 70 de Carl Bean « I Was Born This Way ».