Nous poursuivons le dîner élaboré dans un esprit très girondin ( lamproie et rôti de bœuf aux cèpes ) avec deux vins rouges. Le premier vin servi de construction longiforme manque de chair, de rondeur et de sphéricité dès le milieu de bouche. Il est élaboré avec 38% de Cabernet franc qui jouent un rôle certain dans sa construction. La finale est assez vive, en rapport avec la nature du millésime certes, mais nous ne sommes pas dans la recherche des maturités aussi abouties que celles qui sont ambitionnées aujourd'hui à Saint Emilion. Le vieillissement sous verre lui apportera davantage de finesse et d'élégance
Grand Puy Lacoste 2000 nous a réjouis. Un vin mûr, doté d'une fruit très pur (cassis) avec une très belle chair qui enrobe les tannins à tous les stades de la dégustation et une finale longue et harmonieuse. Il faudra encore l'attendre cinq années de plus pour qu'il gagne en complexité. Deux vins ont été servis avec les desserts (choux garnis), tout d'abord un Moscatel du domaine Garibaldi (Brésil) : très parfumé, frais et aérien, puis un Tokaji du domaine Hattyus qui s'est très bien goûté (voir le commentaire)
Saint Emilion : Moulin Saint Georges 2008
La robe est assez profonde de teinte violine. Le nez ouvert évoque le cassis, de très légères épices, nuancés de notes de cerises, et d'élevage discret. L'attaque est velouté, le vin se développe dans une construction allongée, avec un grain tannique plus sec ( moins enrobé) dans un milieu de bouche doté de fruits frais. La finale est élancée, tenue par des tannins plus marqués, très fraîche même un peu vive, avec des saveurs de fruits très légèrement épicés. Noté 15,5, note plaisir 14,5
Pauillac : Grand Puy Lacoste 2000
La robe est assez profonde à profonde de couleur rubis à grenat au bord du verre. L'olfaction est élégante et expressive avec des arômes de cassis écrasé, d'épices douces, et des notes de cèdre, de mine de crayon ; l'élevage est quasiment fondu. La bouche est très veloutée, puissante, énergique et dense, avec des tannins habillés par une chair pleine rehaussé de cassis très pur. La finale est longue, très persistante, très bien tenue par des tannins tramés serrés conservant un délicieux velouté de texture, et harmonieuse. Noté 17, voire un peu plus dans cinq ans, note plaisir 16,5
Hongrie : Hattyus : Tokaji Aszu : 4 Puttonyos millésime 2001
La robe est dorée. Le bouquet est intense, avec des arômes d'abricot, d'oranges, d'épices orientales, de miel, et de légère cire. La bouche est assez concentrée, onctueuse, charnue, très aromatique, ample. La finale portée, par une remarquable fraîcheur est longue, très soutenue, et très persistante. Noté 16, même note plaisir
Posté par Daniel S à 00:01 - Accords mets/vins - Commentaires [0] - Permalien [#]