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Cette impossible grossesse

Publié le 05 novembre 2015 par Lheureuseimparfaite @LImparfaite
Cette impossible grossesse

Quand on est heureux, on apprécie d'écrire sur nos joies. C'est comme si elles se multipliaient, comme si elles devenaient encore plus vives et plus intenses. C'est agréable et plaisant de partager des petites doses de bonheur et de les distribuer en petites gouttes joyeuses sur la blogosphère.

Parfois on écrit aussi parce que l'on est en colère, qu'il y a des injustices que l'on ne peut pas garder pour soi sous peine d'imploser...

Et parfois aussi, on écrit pour laisser une douleur s'échapper, pour qu'elle glisse hors de nous, qu'elle quitte nos pensées et nous laisse aller de l'avant. D'ailleurs je remercie Unicks pour ces gentils mots " n'aies pas peur d'extérioriser tes sentiments comme tu l'as fait aujourd'hui, mettre les maux par écrit ça aide parfois à faire le tri ".

C'est exactement ce dont j'ai besoin, encore plus que de bricoler ou de me changer les idées devant des séries tv...

Cette impossible grossesse

♦ J'ai subi une ivg il y a 5 ans.

Tu vas me dire, comment peut-on subir une interruption "volontaire" de grossesse ?

C'est très simple, ce n'était pas mon choix, pas mon désir, pas ma volonté.

Cet enfant je l'ai aimé sans qu'il naisse, je me suis vite fait des rêves à son sujet.

Mais son " géniteur " a su trouver les mots, blessants à souhaits, pour m'en décourager ; il a su appuyer là où cela faisait mal... Il m'a tout simplement dit que j'étais trop instable pour m'occuper d'un enfant toute seule et que j'allais le rendre aussi malheureux que je l'avais moi-même été dans mon enfance.

Ma plus grande erreur a été de l'écouter et de le croire. J'ai renoncé à cet enfant par peur de le faire souffrir.

J'ai mis beaucoup de temps à me pardonner ce geste, j'ai mis beaucoup de nuit pour arrêter les cauchemars...

J'ai quitté ce mec si néfaste pour moi. J'ai refait ma vie. J'ai rencontré quelqu'un de bien...

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♦ Et puis je suis à nouveau tombée enceinte. C'était assez inattendu et inespéré. Mais ça n'a pas duré. J'ai fait une fausse couche, tout au début du premier trimestre. Ça m'a foutu un énorme coup au moral.

J'ai reporté tout mon amour et mon affection sur mes petits chats et j'ai comblé tout ce vide avec pas mal de nourriture...

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♦ Aujourd'hui, mon chéri et moi, on parle d'avoir des enfants ensemble. On en parle, mais je n'y crois plus. J'ai dépassé les 37 ans, les risques de trisomie 21 deviennent de plus en plus importants (près d'1/200 naissances) et la baisse de fertilité après 30 ans est indiscutable ...Et je ne supporterai pas de revivre une fausse-couche.

Je me pose aussi tellement de questions sur ma capacité à élever correctement un enfant et à le rendre heureux et équilibré.

Et si, par miracle, cela marchait, et si, par miracle nous avions un enfant -en bonne santé- comment vivrait-il le fait d'avoir une maman si "vieille" par rapport à ses petits camardes ? Arriverais-je à m'en occuper correctement ? Ne lui ferai-je pas trop honte ? Est-ce que je ne lui transmettrais pas trop de mes névroses ?

Voilà, voilà. Vous comprenez sans doute mieux pourquoi je me sens vieille parfois...

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