"Ce soir ou jamais" à l'heure où il y avait encore débat...

Par Sergeuleski


Ce soir ou jamais - 17 janvier 2011... par ERTV

   De ce débat de 2011 autour de la question du nouveau FN, celui de Marine Le Pen succédant à son père - débat sur le populisme aussi -... seuls Alain Soral et Bernard Stiegler tireront les marrons de ce foyer télévisuel. Les autres invités seront sans voix ou presque ; comprenez : sans raisonnement.

A propos de Jacques Rancière qui interviendra dans les dernières minutes, on notera qu’il a toujours autant de mal à l'oral ; difficile pour lui manifestement de partager un raisonnement, une pensée ; mieux vaut alors se reporter à ses écrits.

   Au cours de l'émission, Soral sera magistralement synthétique à propos de l’Islamophobie : il nous  présentera ce racisme qui n'ose pas dire son nom - ce qui s'avère être aussi, mais pas seulement, un "antisémitisme des lâches" car ce racisme prend pour cible un peuple sémite dominé, sans voix ni pouvoir -, comme variable d’ajustement et de régulation politiques  - un peu comme le chômage en économie -, qu’un PS déjà aux abois en 2011 saura orchestrer et diriger d’une main de maître et à la barbe de tout un électorat dit « de gauche » ; mais pas seulement, car les centristes seront aussi les dindons de la farce.

Stiegler, lui, introduira dans la discussion le mot juste, le mot qui résonne aujourd'hui encore et pour longtemps : régression.

   Dommage que Bernard Stiegler et Alain Soral dont ce sera la dernière intervention dans les médias avant son bannissement total, ne puissent pas dialoguer car, tous les deux, seraient alors d'accord sur l'essentiel : le caractère régressif du mondialisme ; la réduction de l'être humain à une marchandise sans frontières dans un univers hyper concurrentiel ; plus qu’un projet abjecte, un aboutissement cette réification ; le destin d’un capitalisme qu’un Karl Marx prophétique avait déjà identifié voilà plus d'un siècle.

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Stiegler en solo

   Un homme qui est capable d'avoir compris ceci à propos du Jihadisme occidental (conversion à l'Islam ; départ au Moyen-Orient pour la lutte armée de Français issus ou nom de la culture musulmane) ne pourra jamais avoir tout à fait tort à propos de quoi que ce soit : "Le consumérisme nous a totalement désocialisés. Nous avons des comportements de gorets  en tant que consommateurs ; des porcs nous sommes ; et c’est plus vivable ; c’est (aussi) pour ça qu’il y a des mômes qui basculent du côté du Jihadisme extrême (religieux et écologique - ndlr) ; ils n’y croient plus à cette société consumériste ; ça les dégoûte (le tout marchandise) et ça les rend méchants. Ils seront de plus en plus nombreux à l’avenir. »

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