Hollywood a remporté une victoire juridique contre trois résidents canadiens présumément impliqués dans le maintien de la populaire application pirate Popcorn Time.
Vous avez bien lu, Popcorn Time serait une initiative canadienne (ou du moins partiellement) aux dires de la Motion Picture Association of America. L’association qui défend les intérêts des principaux studios hollywoodiens aux États-Unis a ainsi déposé une plainte le mois dernier contre David Lemarier de Victoriaville au Québec, Robert English de Midhurst en Ontario, et Louie Pool de North Saanich en Colombie-Britanique, alléguant les trois présumés complices d’être les «principaux opérateurs de la fourche de popcorntime.io au Canada».
Collées au pied du mur devant de potentielles lourdes conséquences juridiques, des personnes impliquées dans le stratagème auraient accepté de collaborer afin d’identifier les gestionnaires de Popcorn Time.
Souvent décrit comme le Netflix des pirates, Popcorn Time permettait jusqu’à tout récemment de regarder des films ou téléséries à la demande, gratuitement, et bien entendu de façon tout à fait illicite.
Alors que des rumeurs suggéraient que des tensions en interne auraient été responsables de la mise hors ligne du service récemment, la plainte de la MPAA était jumelée à une mise en demeure ordonnant que le service cesse ses activités. Cela dit, les procédures judiciaires entamées par l’association américaine ne contredisent pas l’existence de potentielles dissensions parmi les responsables de Popcorn Time.
Selon le blogue Numerama (qui rapporte les informations recueillies par Torrent Freak), parallèlement à cette affaire, le responsable du site YTS – qui hébergeait les fichiers Torrent employés par Popcorn Time – aurait également été ciblé par une poursuite de la MPAA en Nouvelle-Zélande. Collées au pied du mur devant de potentielles lourdes conséquences juridiques, des personnes impliquées dans le stratagème auraient accepté de collaborer afin d’identifier les gestionnaires de Popcorn Time.
La plainte allègue que YTS était parmi les 600 sites facilitant l’accès à des contenus protégés par droit d’auteur, ayant enregistré plus de 3,4 millions de visiteurs uniques en août 2015 selon les statistiques compilées par comScore.
«YTS est également considéré comme la maison mère de YIFY, l’une des plus prolifiques associations impliquées dans la duplication et la distribution illégale de contenus protégés par droit d’auteur, avec une collection de près de 4 500 titres cinématographiques contrefaits», explique la MPAA.
«En mettant un terme à ces entreprises commerciales illégales qui opèrent à l’échelle internationale, nous protégeons non seulement le travail créatif de nos membres et les centaines de plateformes de distribution de contenus légales et innovantes, mais aussi les millions de personnes dont les emplois dépendent d’une dynamique de l’industrie du cinéma et de la télévision», a déclaré Chris Dodd, ex-sénateur du Connecticut et PDG de la MPAA.