Aujourd'hui je suis un peu fatiguée et en colère, mais pas pessimiste ni résignée. J'essaie de rester optimiste et de conserver l'envie d'essayer, l'envie d'entreprendre des choses nouvelles, l'envie de continuer à découvrir de belles choses et d'aimer les surprises que la vie nous réserve...
Mais il est vrai que parfois j'en ai aussi ras le bol de faire des efforts et de ne récolter que si peu en retour. Vous savez, ces fichus moments où l'on se dit "À quoi bon lutter ?".
Je viens de lire une série d'articles, au demeurant bien écrits et sympathiques, qui paradoxalement viennent de me mettre un gros coup au moral...
Ok, il n'est pas bon de se comparer aux autres.
Sauf que là
- je me sens vieille /comparée à d'autres...
- là je me sens nulle /comparée à celles qui ont des enfants,
- j'ai le sentiment de n'avoir rien accompli de bien dans ma vie,
- et surtout de tourner en rond.
Mais on ne peut pas ignorer ce que l'on ressent.
♦Je suis morte d'inquiétude pour la santé de mes parents et totalement impuissante. C'est une frustration immense.
♦Ensuite il y a mon nombril et moi. Il y a toutes ces fichues questions d'image corporelle qui parasitent mes pensées de temps en temps, quoi que ça ne m'atteint pas tant que ça.
♦C'est davantage la peur de toujours rester plus ou moins prisonnière de mes fragilités et de ne jamais vraiment m'en débarrasser totalement qui m'empêche de dormir. Je parle à mots voilés là... Je n'aime pas en parler. Sans doute la peur du jugement.
Je préfère qu'on me trouve nunuche avec mes petits personnages kawaïs, plutôt qu'on me critique pour ma faiblesse de caractère... Pourtant il faut bien le reconnaître : je suis dépressive.
J'espère ne pas être déprimante pour mon entourage... mais je suis clairement "fragile psychologiquement".
Je ne me fais plus de mal, du moins plus comme avant. Il n'y a plus toutes ces horribles crises de boulimie, il n'y a plus ce désir de m'entailler la peau ni cette extrême exigence à pousser mon corps à la limite de sa résistance...
¿ Faire avec ce que l'on est ?
...Me voilà donc avec plein de regrets ... Je n'ai pas su profiter de ma jeunesse, partagée entre l'angoisse de réussir mes études et les hospitalisations pour en finir avec les troubles alimentaires. Je ne savais pas me faire de compliments et je ne savais même pas que j'étais jolie. Il est trop tard, impossible de revenir en arrière et ça me démonte.
Et chut !!! Ne viens surtout pas me dire, par pitié, "que les regrets ne servent à rien" ! Ça me fait une belle jambe de me dire ce que je sais déjà et surtout, ça ne me dit pas comment passer outre. Bref.J'ai le sentiment d'avoir fait beaucoup d'erreurs et j'ai peur de les reproduire encore. C'est fou ça, cette tendance que l'on a parfois à faire des conneries tout en aillant parfaitement conscience qu'on ne fait pas ce qui et bon pour nous !
Voilà, voilà. Aujourd'hui je suis en colère contre cette partie de moi qui manque de force de caractère et de joie. Il "faut" vraiment que je lui botte le cul, que je serre les dents et que je m'accroche au positif.
En attendant je vais faire du ménage et du rangement, ça me calmera un peu !