Plaisir de lire

Par Mpbernet

Juste pour me rendre compte, j’ai dénombré la quantité de livres que j’ai lus au cours des douze derniers mois : des pavés, des BD, des polars, des essais, des romans, de l’histoire, des livres bien écrits, des livres au style plus « barbelé », des coups de cœur après la découverte d’une critique élogieuse, des déceptions aussi … J’en ai compté 72, soit 6 livres en moyenne par mois.

72 fois le plaisir de parcourir la quatrième de couverture, d’enlever le bandeau rouge et de le replier soigneusement après la table des matières, d’écarter doucement les premières pages, de chercher un joli marque-pages, d’entrer dans le texte, de lire le plus rapidement possible les cent premières pages. Là, et même bien avant, je sais que le livre va me plaire.

Hier, par exemple, Claude est revenu de sa promenade matinale avec l’un des livres retenus dans la « short list » du prix Goncourt. Même si, en définitive, il ne l’a pas eu, et je ne pense pas que j’achèterai le lauréat, ce sera ma prochaine découverte. Comme j’ai un livre en cours et que je me suis fixée la discipline de lire un ouvrage et un seul intégralement avant d’en commencer un autre, je n’ai fait que regarder les premiers chapitres. Ce sera délicieux, je le sais …

Quelle chance nous avons de pouvoir accéder à toute la littérature … (avec les livres électroniques, tous les classiques tiennent dans une liseuse et sont gratuits !) On lit et on oublie tout. On découvre chaque jour, on peut s’abonner à une bibliothèque, acheter en format poche les best-sellers quelques mois après leur parution en grand format …. S’informer pour éviter les mauvaises surprises.

Je constate que je lis encore plus depuis que je me suis inscrite sur le site BABELIO. J’y ai fait des tas de découvertes à travers les critiques de « vrais » lecteurs qui sont devenus mes « amis » virtuels, il m’a été proposé de chroniquer des livres que jamais je n’aurais songé à ouvrir et, luxe suprême, de rencontrer des auteurs. Ce soir, par exemple, je vais « voir en vrai » et échanger avec une écrivaine de thrillers.

Bref, c’est le temps qui manque le plus. La retraite, c’est super chouette pour ça, mais il n’y a que 24 heures par jour pour faire tout ce qu’on a rêvé d’accomplir alors qu’on n’en avait pas le temps. Lire, en plus, ce n’est ni fatiguant, ni exagérément cher. Bien moins que le cinéma à deux, ou la visite d’une exposition qui ne durent au mieux que deux heures.

Alors, quand je referme un livre qui m’a transportée, j’éprouve plus souvent un sentiment d’abandon ou de déprime que de soulagement. Et j’ai besoin de savoir que sur ma table de nuit, ma pile de bouquins à découvrir m’attend, et je prends tout de même une journée de « sas » avant de m’y précipiter …

Et vous, vous lisez comment ?