Micheal Moore

Publié le 04 novembre 2015 par Hunterjones
Micheal est né et a grandi à Flint au Michigan. Son père et son oncle sont non seulement travailleurs chez General Motors mais aussi largement impliqués dans les mouvements syndicaux qui mèneront à des conflits de travail importants avec leur employeur.
À 18 ans, il devient le plus jeune employé de l'État du Michigan à être élu alors qu'il est élu sur le siège social de son ancienne école secondaire.
Il écrit pour le journal étudiant de son université mais lâche l'école dès sa première année universitaire. Il fonde alors le journal alternatif The Flint Voice qui deviendra assez vite The Michigan Voice quand le journal est assez populaire pour être publié dans tout l'État.
En 1986, il devient éditeur de la revue d'affaires publiques Mother Jones. Il déménage alors en Californie. Mais après 4 mois, il entre en conflit avec ses employeurs alors qu'il refuse de publier un article critique sur le conflit opposant les États-Unis au Nicaragua. Un article biaisé et presqu'entièrement faux selon Moore. Par représailles, on l'empêche à son tour de publier un article de fond sur le conflit opposant General Motors et ses employés, récemment mis à pied, à Flint au Michigan. Moore choisit alors de mettre en page couverture un employé récemment limogé, ce qui lui vaudra un congédiement. En revanche, il poursuit Mother Jones et gagne sa cause. Il prendra l'argent gagné dans cette cause pour tourner son premier film.

Sur l'impact de GM à Flint justement. Un chef d'oeuvre du documentaire.  Drôle, irrévérencieux et largement primé de par le monde. Une attaque de front sur la globalisation et le capitalisme avant le déluge.
3 ans plus tard, il retourne voir comment le gens de Flint se débrouille pour un nouveau film de 30 minutes dont le titre fait référence à une scène du premier tournage.

Il tourne et anime avec succès deux saisons d'une émission de journalisme et d'humour traitant de sujets critiques aux États-Unis sur NBC. Il tourne aussi une fiction douteuse sur le Canada. Il publie aussi des livres sur sa vision de ce qui ne tourne pas rond.
En 1998, il lance un nouveau documentaire sur l'écart entre les grands et les petits aux États-Unis.
Il refait de la télévision en 1999.
Il frappe partout dans le monde avec son documentaire de 2002 qui explore la folie des armes aux États-Unis au travers du massacre de l'école secondaire de Columbine à Denver. Prix Special à Cannes, César du meilleur film étranger en France et Oscar du meilleur documentaire.

Il infiltre les rangs de la NRA et devient membre à vie. Il voudra en devenir Président pour ensuite faire tomber l'organisation sénile. Sans succès.
Moore s'attaque aux grands. Donc il dérange le courant des eaux.
Deux ans plus tard, il plonge dans les attentats du 11 Septembre 2001 et pointe l'administration de faucons au pouvoir. Palme d'Or du meilleur film à Cannes et documentaire le plus rentable de l'histoire des documentaires. Il ne gagne rien aux États-Unis parce que Micheal Moore est maintenant un ennemi du pays pour mettre la lumière sur les failles du pays de l'oncle arme Sam.
Moore écrit toujours. Dérange toujours autant. Quand il tourne son documentaire sur les failles du système de santé dans son pays, 4 grandes compagnies pharmaceutiques, Pfizer, Eli Lilly, AstraZeneca et GlaxoSmithKline, ordonnent à leurs employés de ne pas accorder d'entrevue à Moore. La même année, il rate son coup avec un brulôt sur l'élection de W contre Kerry, tourné trois ans auparavant. Mais cet échec est noyé dans le succès de Sicko. Ce dernier est encore dans les 10 documentaires les plus rentables au monde.
Il répète la manège en 2008, en libraire cette fois.
Il tourne en 2009 un documentaire hâtif sur sa vision de la crise financière en cours et sur l'économie en général aux États-Unis.
En 2013, il divorce de la productrice Kathleen Glynn avec laquelle il était marié depuis 22 ans. Ce divorce expose la fortune de Moore serait autour de 50 millions.
Depuis la semaine dernière, Moore est en beau fusil (non chargé), car son dernier film, une satire sur l'attitude guerrière de son pays, a été classé 17 ans et plus.
Moore lui-même n'a même pas 17 ans de maturité.
Ben non, je niaise. Mais il est vrai que parfois, il n'est que mauvaise foi.
Moore est un chien nécessaire dans une allée de quilles louchement lisse.
Une allée qui n'a plus le même sens à Columbine.