En réponse à une mutliplication des incidents impliquant des drones aux Etats-Unis, les autorités prévoient d’imposer l’enregistrement de ceux-ci afin de retrouver plus facilement leurs propriétaires.
Il y a quelques jours, un drone s’est écrasé sur une ligne à haute tension à Hollywood, privant plusieurs centaines de foyers d’électricité. Début octobre, un autre s’écrasait à proximité de la Maison Blanche, malgré l’interdiction formelle de ces appareils à Washington DC. En juillet dernier, un homme abattait un drone survolant sa propriété dans le Kentucky (il vient tout juste d’être relaxé). Les incidents impliquant les drones se multiplient sur le sol américain, en même temps que certains solutions radicales pour s’en préserver, dont un rayon laser anti-drones semblant tout droit sorti d’un film de science fiction.
Référencer les propriétaires de drones
Le gouvernement américain a décidé de prendre les choses en main pour éviter que la situation ne dégénère : le Department of Transportation (DoT) et la Federal Aviation Administration (FAA) vont ainsi demander aux propriétaires de drones d’enregistrer leurs appareils auprès des autorités avant de leur faire sillonner l’espace aérien. Lors d’une conférence de presse, rapporte Wired, le transportation Secretary Anthony Foxx et le FAA Administrator Michael Huerta ont révélé qu’un groupe de travail planchait sur un projet de loi stipulant notamment quelle catégorie d’appareil volant devrait être enregistrée, ainsi que les sanctions prévues en cas d’infraction. Les délibérations s’annoncent complexes : doit-on par exemple exiger de tous les propriétaires de drones qu’ils inscrivent leurs appareils, y compris de celui qui achète un drone basique à 50 dollars pour que son fils s’amuse avec dans le jardin ?
Identifier plus facilement les coupables d’infractions
Jusqu’à présent, les appareils volants (avec ou sans pilote) pouvaient voler librement jusqu’à 600 pieds au-dessus du sol (hors zones interdites), espace aérien peu utilisé où le risque d’entrer en collision avec un autre appareil est très faible. Derrière ce projet de loi, figure notamment la volonté d’identifier plus facilement les propriétaires de drones à l’origine d’incidents : « L’enregistrement va nous aider à renforcer les sanctions contre ceux qui opèrent de manière non sécurisée, en permettant à la FAA d’identifier les propriétaires d’appareils volants sans pilotes. » a ainsi affirmé Foxx. Il a poursuivi en indiquant que la principale difficulté pour faire respecter les zones de non vol résidait dans l’identification des pilotes aux commandes des drones fautifs.