François Hollande et Xi Jinping après leur accord I Photo ©chinatoday.com.cn
La Chine reste le premier pays pollueur à l’échelle mondial avec 28% des émissions totales de gaz à effet de serre. Hier matin, le chef de l'Etat français a visité la station d'épuration de Chongqing Tangjatuo, en service depuis 2009, en partie autonome en énergie grâce à une technologie développée par Suez. "C'est une illustration concrète des solutions mises en oeuvre par la Chine pour lutter contre le changement climatique" a résumé sur place Gérard Mestrallet, président de Suez et P-DG d'Engie. Suez est présent en Chine depuis 40 ans et collabore avec la municipalité de Chongqing, métropole de 7 millions d'habitants, depuis 13 ans. Depuis peu, les deux pays sont désormais d’accord pour "parvenir à un accord ambitieux et juridiquement contraignant" à la conférence de Paris sur le climat, accompagné de mécanismes de suivi des engagements attendus, selon une déclaration commune à Pékin des présidents chinois et français. Ces engagements devront faire l’objet d’une "revue complète tous les cinq ans", indique la déclaration rendue publique par les deux présidents devant la presse, qui ont affiché leur "détermination à œuvrer ensemble" pour le succès de la conférence.
Modèle d'économie - La visite du président a permis d'officialiser la création de Derun Environment, devenu l'un des acteurs clés de l'environnement en Chine, dans lequel Suez, l'un des partenaires, démontre tout son savoir-faire en matière de production et distribution d'eau potable, traitement et recyclage des eaux usées, valorisation énergétique des déchets. "Nous sommes fiers de cette relation pérenne qui nous a permis de prendre part à l'amélioration significative du réseau de distribution d'eau et de la gestion des eaux usées de cette région sur le modèle de l'économie circulaire", a précisé Jean-Louis Chaussade, directeur général de Suez. Aujourd’hui l'aréopage tricolore rencontrera le Premier ministre chinois et le numéro trois du régime. "Nous travaillons étroitement avec la Chine. Les Chinois veulent le succès de cette conférence" avait pronostiqué le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lors de son dernier passage, début septembre. Un texte flou serait de mauvais augure... un accord précis serait une véritable victoire diplomatique. L’avenir nous dira s'il avait vu juste ou non. FG