Enard empile les citations et les références comme un enfant de 5 ans empile les legos, le seul souci est que là où l’enfant parvient à construire un édifice, Enard perd son lecteur dans des circonvolutions toutes plus obscures les unes que les autres.
Cette érudition confiture conduit le lecteur soit à se sentir sot, soit à arrêter purement et simplement sa lecture. Soit les deux. L’auteur de ces lignes a tenté trois fois de s’y remettre, en vain. Plusieurs personnes de sa connaissance, très bons lecteurs, s’y sont également cassé les dents. Certainement que nous sommes tous des imbéciles qui ne comprennent rien… Ou alors, c’est que ce livre est tout simplement raté.
Aujourd’hui, la lecture va perdre des adeptes. Car le Goncourt est, pour certains, le seul livre lu de l’année. Il est regrettable de leur offrir une telle purge. Même Sarah, la bien aimée du narrateur le dit… « Franz, tu me soûles. C’est incroyable. Tu parles sans interruption depuis deux kilomètres. Mon Dieu ce que tu peux être bavard ! ». Difficile de faire plus clair. Avec ce prix, l’Académie Goncourt vient de décider de « l’extension du domaine de l’illisible ».
De mon côté, je retourne à des livres plus forts et plus intéressants. Faits pour les demeurés comme moi qui pensent qu’un livre doit faire rêver et non pas seulement être une posture, toute aussi intéressante soit –elle...