Derrière la cathédrale aussi, on retrouve les canaux et leurs jolis reflets...
Lors d'un passage à Strasbourg, un passage à la Cathédrale (sublime) s'impose.
En arpentant les rues de la ville pour te rendre sur le site où se tient ce "prodige du gigantesque et du délicat" (selon Hugo), je te conseille de faire une pause du coté du troquet des Kneckes (rue 67000, 112 Grand Rue, 67000 Strasbourg) .
L'endroit est branché, inutile de se voiler la face mais...contrairement à la plupart de ses équivalents parisiens, la carte réserve de jolies surprises à prix modérés.
On peut y grignoter de délicieux bretzels mais je te conseille de pousser l'exploration plus loin.
De mon côté, alors que je salivais devant les assiettes de mes voisins de table et que je me réjouissais de pouvoir dévorer les mêmes victuailles une fois la commande passée, j'ai dû calmer mes ardeurs. Arrivés à 14h15, nous patientons sagement, à table, jusqu'à 14h40, moment où une serveuse vient s'enquérir de nos choix et là, c'est le drame : les cuisines ferment à 14h30.
Bon, nous sommes les victimes du succès de l'endroit; voici son point faible : il y a de l'attente (la rançon du succès, disons).
La bonne nouvelle c'est que si on ne peut plus prétendre aux petits plats cuisinés, on a tout le même la possibilité de tester quelques éléments de la carte, servis à toute heure de la journée.
La plache mixte est belle et propose de la charcuterie et des fromages régionaux (les grains de carvi avec le munster, c'est le petit plus qui fait la différence).
Les tartes flambées sont réjouissantes aussi. Fines et savoureuses.
On se rend sur place tant pour la cuisine (dont on m'a dit le plus grand bien et que j'aurais vraiment adoré tester)(quoi j'insiste?) que pour le décor. Sous la vaste verrière, la lumière zénithale est divine, les peintures sont canons et le mobilier, chiné, n'est quant à lui pas loin d'être parfait (et encore, je ne te parle pas du sol, je pars du principe que la photo suffira).
Au pied de la cathédrale, la maison Kammerzell vaut le détour, de jour...
Comme de nuit :
Que dire de la cathédrale? Splendeur rose à visiter absolument, elle impose le respect avec son élégance un peu inquiétante.
J'ai aimé me perdre dans les innombrables détails de sa façade (superbement entretenue, c'est à noter)...
Mais j'ai renoncé à grimper pour profiter de la vue (il y a avait foule et j'avais le souvenir tout frais des étourdissements ressentis lors de l'ascension de la cathédrale de Chartres).
A l'intérieur, on parle beaucoup de l'horloge astronomique qui est une attraction majeure. Les conditions dans lesquelles les visites sont organisées m'ont rebutée : à heures fixes, on fait entrer la foule par petits groupes pour assister à une démonstration imposée. Du coup attention, si tu ne souhaites pas profiter du tarfi groupes/horloge, la cathédrale est fermée au public entre 11h20 et 12h40.
La vraie majesté de l'endroit me semble venir des volumes imposants et des vitraux somptueux, essentiellement.
Petit détail énervant, dans les recoins sombres, les ensembles sculptés sont plongés dans le noir et ne s'illuminent que si l'on glisse une pièce dans une petite machine, placée à côté. Pratique pour ceux qui veulent se recueillir (l'éclairage ne dure que très peu de temps).
Autour de la cathédrale, il faut lever les yeux au ciel pour ne rien perdre des jolis détails qui s'offrent aux curieux.
Surtout fais un tour du côté de l'hôtel de la cour du Corbeau. Non loin de la cathédrale, c'est un enchantement que de rentrer dans la cour.
A notre arrivée à l'hôtel Regent Petite France (une merveille, soit dit en passant), on nous a vivement conseillé le tour de Strasbourg en péniche, sur les canaux. Bon. C'est assez cher (12 euros quand même pour une heure de promenade) étant donné que c'est très lent. Genre VRAIMENT très lent (enfin c'est le souvenir que la promenade m'a laissé).
Il y a quand même le passage de l'écluse qui est intéressant pour ceux qui n'en n'ont pas l'habitude et on a une vue d'ensemble sur l'organisation de la ville, c'est vrai. Jusqu'au centre européen. Mais voilà je n'ai pas été transcendée. Mon avis est donc un pourquoi pas? un peu mou.
Le centre de Strasbourg offre quelques oeuvres de Street art, mais elles sont rares (ce qui les rend d'autant plus appréciables quand on tombe dessus).
La promenade nocturne s'impose bien sûr du côté de la cathédrale, que je te conseille d'admirer sous tous les angles, pour profiter de la douce mise en lumière de l'édifice.
Au passage profites-en pour faire une halte gourmande " Au coin des pucelles" (12 rue des Pucelles, Strasbourg) (attention, il faut réserver sous peine de rester dehors tant l'endroit a de succès).
Dans un décor rustique, tu pourras déguster une cuisine familiale savoureuse. La meilleure expérience culinaire du séjour, à n'en pas douter.
Les pommes de terre fondantes et le wadele (jambonneau) braisé, presque confit, étaient merveilleux.
Bon, le sourire n'est pas forcément au rendez-vous côté accueil mais les plats sont copieux, les prix sont corrects et l'ambiance est chaleureuse à souhait. De quoi te requinquer après une belle journée de marche en ville!
Je te laisse avec les Wampas. Ils ont une carte postale eux aussi. Musicale, ça va de soi :