L'enfance McDonaldsMacdonalds, c'est tout une histoire. D'amour pour commencer, petite c'était la sortie qui me rendait hystérique. Je trépignais dans la voiture à l'idée d'y aller : j'allais pouvoir jouer dans les jeux puis avoir un nouveau jouet dans mon Happy Meal. A cet âge-là, la bouffe en elle-même m'importait peu. D'ailleurs je n'aimais pas les hamburgers, je trouvais le goût étrange. Les nuggets n'étaient pas mauvais ceci dit. J'étais un peu jalouse de mes camarades de classe qui fêtaient leur anniv au Mcdo, parce que c'était quand même cool de se faire maquiller et de jouer tout l'après-midi dans la piscine de boules.
L'adolescence et les joies de se retrouver au McdoA l'adolescence, je ne sais pas ce qu'il s'est passé, le marketing ou bien les hormones ? Je penche pour un savant mélange des deux. Je me suis mise à adorer la nourriture de MacDo. Même si les frites étaient cuites et re-cuites dans une huile chauffée et ré-chauffée, j'aimais le goût et cette texture molle. Mon amour pour les nuggets a grandi, je ne saurais expliquer pourquoi. Le craquant me réconfortait.Et puis mes premiers mecs m'ont emmené à Mcdo déguster un McChicken l'été. Avec les copines on se gavait de BigMac et de petits Cheeseburger. C'était pas cher, idéal pour dépenser notre argent de poche et glousser des après-midi entiers devant notre Sprite sans bulle. Et sans Sprite. Les parents ne savaient pas vraiment comment passer du temps avec nous, donc ils nous emmenaient au Mcdo, plaisir garanti pour leurs ados. Toutes les occasions étaient bonnes pour y aller. Et je me régalais.Pourtant, au fond je savais bien que c'était gras, que les nuggets ont pas vraiment le goût du poulet et que les boissons sont du sirop. Les glaces restaient réconfortantes et bon marché.
Les choses se gâtentEn grandissant, j'ai calmé de jeu. D'abord parce que c'est gras et que je faisais attention à ma ligne. Et puis parce que j'ai découvert que j'aimais cuisiner. Un poulet basquaise maison c'est quand même meilleur que le menu maxi best of.Je me suis aussi rendue compte que ça coûtait cher finalement, car le menu seul ne rassasie pas vraiment. On se retrouve vite avec 15€ par personne, alors que l'idée de base était de manger pour pas très cher. Même lorsque je partais en week-end à l'étranger il m'arrivait de faire un Mcdo. Plutôt que de tester les plats locaux. Complètement con, non ?
Malgré quelques prises de conscience, certaines visites au temple de la junk food restaient de rigueur : le mcdo du dimanche en lendemain de cuite (idéal pour apaiser une gueule de bois carabinée) et celui de l'apéro qui a trainé en longueur et anéanti toute envie de cuisiner. Deux cas pas très sains en soi.
Sans m'en rendre compte j'ai finis par ne plus y aller pendant une grosse période. Et à chaque fois que j'y suis retournée, la même chose : j'ai été malade et écœurée.
Le coup classiqueUn apéro dans un bar qui dure plus longtemps que prévu, retour en voiture, avec mon mec on se concerte : flemme de cuisiner en rentrant et pourtant se coucher le ventre vide ne nous séduit pas forcément non plus. On tranche rapidement ; prenons un McDrive.J'étais presque excitée dans la voiture. Et puis...il a commencé à me passer quelques frites pendant que j'étais au volant. Elles étaient molles. Trop molles. Et froides. Et vous le savez : les frites froides c'est comme le café froid : NO WAY.Arrivés à la maison l'ensemble du "repas" était froid. Mon McChicken m'a répugné. Je n'en ai mangé que la moitié. Cette chose n'avait en rien le goût d'un hamburger au poulet frit. J'avais opté pour un petit Cheese : point de goût et une texture vraiment bizarre. Sur nos boissons sans bulles et principalement composées de glaçons, on a trouvé les petites vignettes : bingo on a gagné un tour de manège gratuit : des produits offerts. Oui...mais non merci.
En conclusionVous l'aurez deviné, j'ai passé à la nuit à me tordre dans tous les sens. Ceci est le dernier exemple concret que je peux vous donner mais toutes les fois où j'y suis retournée c'était le même bazar.
La vraie question est : "Comment ai-je pu aimer ça toutes ces années ?". Ce que je sais, c'est que je ne suis pas prête d'y retourner. Je préfère maintenant me coucher le ventre vide plutôt que d'avaler ces merdes.