Le vaccin

Publié le 03 novembre 2015 par Philippejandrok


LE VACCIN

Il est ici, il est là le secret silencieux, c’est une formule qui nous hante, elle n’est pas bonne, elle n’est pas méchante, elle juste là dans notre esprit à vagabonder jusqu’à ce que la conscience se décide enfin à l’exprimer.

Suffirait-il de la pousser, non, je le crains, une fois décrite la voilà qui vit sa propre vie dans des mains opportunistes aux mauvaises intentions.

Ils ont inventé la grippe pour faire des corps lourds et fatigués, épuisés de fièvre et de malaises, et pour lutter contre une telle fadaise, ils ont créé le remède, le Vaccin sauveur inanimé, qui va coloniser notre planète corps, pas pour le soigner, mais pour le ravager et peut-être même, le tuer.

Quel vilain mot, j’en conviens, tuer, tu es, tu es vivant et bientôt tu seras mort... D’où vient que nous ne voyons pas les choses que d’autres dessinent pour nous ?

Attendrions-nous qu’un soir donne sa lumière à la vie ?

Est-il encore possible qu’il y ait une vie après un vaccin assassin ?

La particule de poison finalement injectée par des mains si bien intentionnées, et qui diront plus tard devant le cadavre de l’enfant, qu’elles ne savaient pas, devant le corps d’un parent, qu’il est parti trop tôt, mais que le vaccin ne peut-être mis en cause, il est au contraire là pour sauver le vivant, c’est l’argument décisif à la lumière de la science.

Sont désormais gravés sur le mur des morts, le nom des êtres aimés, il ne reste d’eux, que le souvenir d’un sourire et de l’amour porté, et sur cette ile éloignée des vivants, Charon le passeur des enfers, fils d’Erebus et de Nyx, transporte sur le fleuve Acheron, plus communément appelé, Styx, les morts dans l’au-delà ; il tend sa main squelettique pour toucher sa pièce avant le transport de l’âme des défunts, tout comme le médecin assassin a tendu la sienne après avoir injecté le venin du vaccin...

Philippe A. Jandrok