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Il paraîtrait...

Publié le 03 novembre 2015 par Ericguillotte
mardi 3 novembre 2015

- que le Euh est, euh, le tic de langage, euh, un petit peu le plus répandu. Mais, euh, il y en a des plus longs, des plus bizarres, des moins classiques. C’est clair. Aux tics de langage, si vous voulez, il faudrait préférer les silences, qui, précisément, en fait, vous font passer pour quelqu’un de posé, entre guillemets, au contraire, si vous voulez, des tics de langage qui, précisément, peuvent être interprétés comme un manque de confiance en soi, entre guillemets, si vous voulez. N’est-ce pas ? En fait, le problème principal, le principal problème même, c’est-à-dire, voyez-vous, tu vois, t’as vu, est que celui, ou celle, qui en use, et bien évidemment, ça tombe sous le sens, en abuse, ne s’en aperçoit pas, ou peu, ou guère. Voilà. Franchement, j’avoue, ce n’est pas simple d’imaginer que quelqu’un qui n’a pas conscience de son tic de langage et tout, puisse subitement en avoir conscience, si vous voulez. Voilà. Donc, soyons altruistes, aidons-nous les uns les autres, en pointant un petit peu, avec sollicitude, amitié ou amour, nos petits tics afin de les faire disparaître, sauf s’ils sont si mignons qu’on décide de les garder. Que celui qui s’oppose propose autre chose. Au moins une rose rose, ou une orange orange, au pire un marron marron.

- que la luminothérapie nous vient des pays nordiques dans lesquels la nuit hiémale tombe très tôt, dès le milieu de l’après-midi, et ce pendant des mois. La luminothérapie consiste à s’exposer quotidiennement à une lumière artificielle blanche, dite à large spectre, imitant celle du soleil, qui, on ne le rappellera jamais assez, est absent quand il fait nuit. Cette luminothérapie permet de traiter les troubles associés aux dérèglements de l’horloge biologique interne, notamment la dépression saisonnière, qui, comme son nom l’indique en partie, apparaît à l’approche de l’hiver, lorsque la clarté extérieure diminue. Cette dépression saisonnière peut s’accompagner d’une humeur dépressive, d’une fatigue chronique, d’une baisse de la libido, d’un besoin exagéré de sommeil, de réveils difficiles, de crises de boulimie ou d’un appétit anormalement grand. Vive la luminothérapie si elle soigne tout ça. Mais ce n’est pas tout. Comme le citron dans l’eau chaude le matin, comme l’oignon, la luminothérapie a également des usages multiples, des effets bénéfiques sur les troubles du sommeil, le syndrome prémenstruel, ou encore les problèmes de peau. Alors, il faut, non ? Que celui qui s’oppose propose autre chose. Au moins une rose rose, ou une orange orange, au pire un marron marron.

- que les cimetières sont remplis de gens irremplaçables. On le sait. Tout le monde le sait. Mais combien sont-ils ? Depuis que l’humanité existe, nous sommes 108,2 milliards à être nés. 93% d’entre nous sont morts. A priori, si j’écris et que vous me lisez, on ne fait pas partie de ceux-là. Il y a donc eu 100,8 milliards de morts depuis le début de l’humanité. Je ne vais pas tous vous les citer, mais sachez qu’ils sont 14 fois plus nombreux que nous, les vivants. Imaginez qu’ils reviennent. Imaginez que les morts-vivants ressortent de terre pour venir nous saluer, imaginez ces zombies affamés, aurait-on de quoi les sustenter, aurait-on assez d’assiettes ? Ou mangent-ils avec les doigts ? Forts de leur expérience, et de leur méditation post-mortem, ils nous éclaireraient sans doute sur les erreurs à ne plus commettre et sur les solutions pour un futur rayonnant. Mais on ne peut pas accueillir tous les revenants du monde. Avant toute chose, il va falloir dresser une liste des irremplaçables qu’on accepterait voir revenir. Que celui qui s’oppose propose autre chose. Au moins une rose rose, ou une orange orange, au pire un marron marron.


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