Ties That Bind // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN
Satanées séries policières ! Ties That Bind fait partie de ces séries policières avec lesquelles on se demande pourquoi on les regarde et surtout, pourquoi elles ont été commandées. Si je comprends le besoin de UP network de créer du contenu original, comme la plupart des chaîne de nos jours, ce que je ne comprends pas c’est pourquoi s’être concentrés sur une série aussi stérile et mécanique que celle-ci. L’idée de base n’est pas bête, j’en conviens, mais elle ne délivre jamais le drame nécessaire, comme si tout avait été construit autour d’une idée et que celle-ci ne pouvait pas avoir de conséquences intéressantes derrière. Je veux bien être indulgent par moment mais je ne comprends pas trop ce que font Kelli Williams et Luke Perry au milieu de cette mascarade. Ties That Bind n’est pas pour autant ce qui se fait de pire dans le monde des séries policières, c’est juste inintéressant. Au fil des épisodes, on n’en apprend pas tant que ça sur les personnages et les liens qui les anime. On a donc l’impression que les échanges sont stériles car l’on ne peut même pas s’investir dedans. Je n’ai pas réussi à comprendre ce que voulait véritablement cette série. J’ai été au delà du premier épisode sans trop savoir pourquoi et j’ai par la suite enchaîné avec toute la première saison. Je voulais être sûr de voir pourquoi Ties That Bind ne peut pas tenir la route.
Et c’est le cas, elle ne tient pas du tout la route. Le retour à la formule classique est quelque chose que Ties That Bind maîtrise pourtant par moment. En effet, les personnages n’ont rien de bien exceptionnels mais à certains moments ils font le bouleau. C’est tout ce que l’on pouvait demander de cette série en somme. Sauf que cela s’arrête là et ce n’est clairement pas suffisant. En tentant de mélanger à sa sauce le drame familial et la série policière, Sheryl J. Anderson (connu pour avoir travaillé sur Charmed) a bien du mal à générer la sympathie de son héroïne et à accrocher le téléspectateur. On sent rapidement que cela ne va pas nous emmener très loin et ce malgré le fait que j’aime beaucoup certains membres du casting. Je pense notamment à Kelli Williams qui est à sa place ici dans le rôle de cette femme brisée mais aussi torturée qui tente de faire passer son boulot avant tout. Le boulot, on en mange à toutes les sauces d’ailleurs. Ties That Bind semble vouloir s’assurer que le registre policier est respecté jusqu’au bout, quitte même à en faire beaucoup trop sur les bords. Si l’on pouvait s’attendre à ce que Ties That Bind sauve sa peau avec son côté le plus familial, c’est malheureusement cette partie de la série qui est la plus mal exploitée.
Diantre ! Le premier épisode avait déjà du mal à trouver un point de chute pour les deux intrigues, c’est d’autant plus flagrant ici. Parfois, à trop tirer sur une corde on s’en mord les doigts. Je pense que c’est ce qui arrive à cette série. Les audiences confidentielles qu’elle affiche sur la chaîne américaine laisse présager un avenir plus sombre que propice à un renouvellement pour une saison 2 mais vous savez tout est encore possible dans ce monde là. Pour en revenir à Ties That Bind, le dernier épisode réserve au moins certaines bonnes surprises même si elle arrive dans un premier temps trop tard, et ne change pas non plus la formule. La série a un cheminement assez stricte qu’elle suit scrupuleusement au fil des épisodes. C’est un peu contraire à tout ce que j’aurais pu imaginer au départ mais bon, je n’attendais pas grand chose de cette série de toute façon. Je me suis investi durant une saison mais je pense que cela sera la seule. Luke Perry est de son côté en roue libre dans son rôle de prisonnier que Ties That Bind utilise quand ça lui chante, sans jamais véritablement nous surprendre. Dommage pour Kelli Williams, elle méritait tout de même un rôle un peu plus sympathique que ce truc fait de bouts de ficelles bien trop tirées au fil des années par le genre policier.
Note : 3/10. En bref, un manque cruel d’originalité et de renouvellement transforme Ties That Bind en un électrocardiogramme plat.