Il semblerait que ce soit bien une des motivations de Jean-Yves Masson et de Philippe Giraudon en créant La Coopérative. Ils se sont placés résolument dans la ligne d’un vers de Rilke, à propos des poètes « Nous sommes les abeilles de l’Invisible. Nous butinons éperdument le miel du visible, pour l’accumuler dans la grande ruche d’or de l’Invisible ». A ces abeilles, il fallait une nouvelle ruche, une autre ruche ont pensé les deux créateurs de la maison d’édition. Ils publieront donc des livres de littérature sur la couverture desquels figure un emblème inspiré d’une gravure du XVIIe siècle représentant une ruche. Les livres illustreront tous les genres, poésie, roman, aphorismes, essai, conte et même théâtre et les auteurs d’aujourd’hui voisineront avec ceux de la tradition. Il semblerait aussi que la maison sera ouverte aussi bien aux poètes français qu’aux étrangers.
La ligne éditoriale : « publier des œuvres témoignant d’un désir d’améliorer notre monde à travers une analyse lucide et novatrice de l’expérience individuelle de l’homme sur la terre. Des textes appartenant à des genres littéraires différents peuvent illustrer cet effort pour construire une réalité habitable, dont la vie de la ruche constitue un symbole immémorial. Les textes proposés s’inscriront dans une continuité. Continuité des auteurs, d’abord. Nous entendons donner leur chance à quelques œuvres auxquelles nous croyons, ce qui suppose un suivi sur plusieurs années. La poésie étant un élément essentiel de toute littérature, nous comptons lui accorder une place importante. La prose n’entre pas moins dans notre projet, sous la forme de romans et aussi de correspondances, de recueils d’aphorismes, d’essais et de textes autobiographiques. »
Les deux premiers livres sont parus en ce mois d’octobre 2015, il s’agit de la traduction par Jean-Yves Masson de Le livre des Amis de Hugo von Hofmannsthal et de Sonnets de Germont.
Florence Trocmé
Le site des Éditions de la Coopérative