L’étude a porté sur 62 hommes et femmes en bonne santé soumis au hasard à trois schémas de sommeil en milieu hospitalier: soit 3 nuits consécutives avec 8 réveils forcés chaque nuit, soit couchers retardés soit sommeil ininterrompu. Les participants du premier groupe étaient soumis à 8 réveils forcés durant la nuit.
· Les participants des groupes 2 et 2 montrent bien évidemment une baisse de l’humeur positive et une mauvaise humeur dès la première nuit, selon une échelle d’évaluation de l’humeur et de différentes émotions positives et négatives, comme la colère ou la gaieté.
· C’est après la deuxième nuit qu’apparaissent des différences importantes : par rapport à la première journée,
· le groupe d’éveils forcés (groupe 1) présente une réduction de 31% de l’humeur positive (selon l’échelle),
· le groupe » coucher tardif « , une réduction de 12%.
Un manque de sommeil profond à ondes lentes : via polysomnographie, les chercheurs constatent, qu’en comparaison avec le groupe » coucher retardé « , le groupe » éveils forcés » n’a que des périodes très raccourcies de sommeil profond à ondes lentes. Cette insuffisance de sommeil à ondes lentes explique l’association avec la dégradation de l’humeur positive. Au-delà, un sommeil interrompu réduit non seulement les niveaux d’énergie mais aussi les sentiments de sympathie et de convivialité.
Des résultats susceptibles de s’appliquer aux patients insomniaques, mais aussi aux jeunes parents ou encore aux professionnels de santé de garde de nuit. Des résultats qui confirment aussi l’association entre humeur dépressive et insomnie.
Source: Sleep Nov, 2015 doi.org/10.5665/sleep.5154 The Effects of Sleep Continuity Disruption on Positive Mood and Sleep Architecture in Healthy Adults