La réutilisation des eaux usées pour le Golf Royal Dar Essalam

Le Ministère Délégué Chargé de l’Eau continue de déployer des efforts soutenus pour la promotion de la réutilisation des eaux usées épurées. Dans ce sens, une convention de partenariat pour la réutilisation des eaux usées épurées d’Ain Aouda pour l’arrosage du Golf Royal Dar Essalam a été conjointement signée aujourd’hui par Mme Charafat Afailal, Ministre Déléguée Chargée de l’Eau, M. AbderrahmanBouftass, Président du Golf Royal Dar Essalam et M. Ali Fassi Fihri, Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE).
« Le projet de réutilisation des eaux usées épurées de la station d’Ain Aouda pour l’arrosage du Golf Royal Dar Essalam est un projet modèle à plusieurs égards » a annoncé d’emblée la Ministre Déléguée Chargée de l’Eau, Charafat Afailal, dans une allocution prononcée à l’occasion. En effet, le projet servira à l’irrigation de quelques 95 ha, permettant une économie d’eau potable de plus de 1.3 millions dem3 par an. Le projet, dont le coût est estimé à 174 MDH, sera opérationnel en 2019.
Pour sa part, M. Boufettas, Vice-président de la Fédération Royale Marocaine de Golf, a précisé qu’il s’agit d’une convention qui concrétise un projet tant attendu, surtout après 45 ans d’utilisation d’eau potable pour l’arrosage du Golf Royal Dar Essalam. « C’est un rêve qui se réalise », a-t-il indiqué, avant d’ajouter : « vu le contexte mondial marqué par la problématique de pénurie d’eau, la réussite de ce projet au niveau du Golf Royal Dar Essalam sera une locomotive pour l’ensemble des autres golfs, afin de les inciter à recourir à l’arrosage par les eaux usées épurées »

De son côté, et après avoir rappelé les hautes instructions royales en matière de préservation des ressources en eau souterraines contre la surexploitation et de protection des réserves d’eau de surface, M. Fassi Fihri a rappelé, par la même occasion, que S.A.R le Prince Moulay Rachid a toujours insisté sur la nécessité d’éviter l’utilisation de l’eau potable pour l’arrosage des golfs. Aussi, a-t-il expliqué que ce projet de réutilisation des eaux usées épurées pour l’arrosage du Golf Royal dar Essalam sera érigé en modèle pour les autres opérations du genre prévues à l’échelle nationale. Surtout que ce Golf dispose de pelouses de qualité exceptionnelle, nécessitant la prise en considération de critères techniques particuliers en matière d’arrosage par les eaux usées épurées.
La station d’épuration de la ville d’Ain Aouda sera ainsi en mesure de répondre aux exigences d’arrosage du Golf Royal Dar Essalam, en termes de normes de qualité des eaux, moyennant un procédéde traitement très poussé qui nécessitera le changement du procédé d’épuration d’une boue activée de moyenne Charge à une boue activée de faible Charge (soit un traitement tertiaire).
La mise en place de ce projet nécessitera par ailleurs la réalisation d’ouvrages de transfert ainsi que des mesures d’accompagnement sur le moyen terme. « Ce projet représente ainsi un bon exemple de convergence des différentes parties prenantes concernées par la gestion de l’eau », a souligné Mme Afailal. A noter que cette convention concerne également le Ministère de l‘Intérieur, le Ministère de l’économie et des Finances, ainsi que l’Agence du Bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia.
Signalons enfin que la mise en œuvre de cet ambitieux projet s’inscrit parfaitement dans les orientations du Plan National de l’Eau. Ce dernier préconise, en plus de l’économie de l’eau et de l’augmentation de l’offre en matière d’eau de surface, le recours aux eaux non conventionnelles, notamment la réutilisation des eaux usées. L’objectif à atteindre est de l’ordre de 325 Mm3 d’eaux usées réutiliséesà l’horizon 2030. Jusque-là, les projets de réutilisation mis en service ou en cours de mise en service sont au nombre de 18, mobilisant 38 Millions m3/an. Mais un important programme de réutilisation est en cours de finalisation. Le Ministère délégué chargé de l’eau se penche actuellement, en collaboration avec les départements concernés, sur l’élaboration du Plan National de Réutilisation, qui sera présenté en décembre prochain.