À vrai dire, j’avais arrêté cette série culte il y a deux tomes. Mais bon, voilà, on passe en librairie, on voit cette pile plus impressionnante que les autres consacrée à une saga qui continue visiblement de se vendre malgré son incapacité à se renouveler et puis on craque en voyant cette couverture qui déchire. Je prends donc l’album en me disant… Bah, on verra bien, peut-être que c’est mieux maintenant…
Et bien, je n’aurais pas dû le prendre cet album car le scénario n’a pas évolué d’un jota et la série continue visiblement de tourner en rond, sans même essayer de relever le niveau. Hermann ne s’est donc pas vraiment foulé et poursuit ce road-movie post-apocalyptique dans une nouvelle ville, à nouveau contrôlée par un despote local, qui a la main mise sur la population en détenant les droits sur l’eau potable. Le riche industriel n’hésite évidemment pas à utiliser la force pour régler ses problèmes et nos deux compères vont forcément se retrouver au milieu d’un conflit, qu’ils ne chercheront d’ailleurs aucunement à comprendre. On comprend donc bien vite qu’Hermann n’aura une nouvelle fois rien à nous dire et qu’il compte rester en surface d’un scénario qu’il déroule pour la énième fois. Malgré quelques répliques qui fusent entre les deux héros, l’ensemble s’enfonce lamentablement dans les stéréotypes avec un Kurdy qui reste sur la touche, une bouteille à la main et les yeux rivés sur une jolie poupée (enfin, cela reste à relativiser étant donné l’incapacité d’Hermann à dessiner les personnages féminins), tandis que Jeremiah se contente de distribuer des pains dans la tronche de ceux qui l’emmerdent.
Reste alors le superbe dessin en couleurs directes pour se consoler. C’est bien peu me direz-vous, surtout quand on se souvient de la qualité des débuts de cette saga !
Un album que vous avez déjà lu… avant même de l’ouvrir !