Je suis donc revenu à Zagora par la même route que j'avais empruntée avec ma jolie bretonne deux jours plus tôt, pour profiter de la fin de ses vacances avec elle, et passer une belle soirée à Marrakech. Elle est donc repartie, travailler à Paris, et moi je suis resté, travailler aussi en quelque sorte!
J'y ai retrouvé le lendemain le groupe de coureurs allemands et autrichiens (un anglais aussi) qui s'apprêtent donc à courir avec moi cette première édition.
Un peu de fatigue, après ce long aller-retour, un peu de stress d'avant-course, mais l'ambiance est bonne et nous avons découvert hier soir un bivouac grand luxe, avec des tentes dernier cri, des toilettes en dur et même de vrais matelas pour dormir. J'y ai d'ailleurs bien mieux dormi que lors de ma dernière nuit à l'hôtel, où les ronflements de mon voisin m'ont empêché de fermer l'œil, mais c'est la vie...
La journée de mardi, la dernière avant la course, s'est vite passée finalement. On a discuté, on a fait un petit footing où j'ai trouvé que le soleil tapait plus dur que la semaine dernière, on a planté des arbres. J'espère qu'ils seront encore là et plus grands dans dix ans.
J'ai discuté en anglais, en allemand, en français avec ma chouette collègue de Zatopek et les amis marocains, en Jorge, l'ami espagnol qui guide au Maroc, dans la langue polyphonique que seul Jorge emploie pour se faire comprendre de tous.
Demain, départ à potron minet pour 110 kilomètres... J'espère rentrer au camp dans la nuit.