Critiques Séries : How to Get Away with Murder. Saison 2. Episode 6.

Publié le 30 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

How to Get Away with Murder // Saison 2. Episode 6. Two Birds, One Millstone.


Avec cet épisode, la série parvient à mélanger plusieurs intrigues de façon intelligente. La complexité de la saison est découpée de façon à ce qu’elle apparaisse beaucoup plus simple et le rythme reste constant tout au long de l’épisode, sans jamais tomber comme un château de cartes. En séparant en grande partie (mais pas totalement) Annalise des Keating Five et c’est une bonne idée dans son ensemble puisque les Keating Five sont plus libres et Annalise aussi. Du coup, il y a un vrai équilibre qui est trouvé dans cet épisode entre les intrigues de la saison et le cas de la semaine. Bien entendu, il y a encore quelques ajustements à faire pour que la saison soit parfaite mais elle tient debout et c’est déjà une très bonne nouvelle, d’autant plus que la saison 2 aurait pu être aussi médiocre que la fin de la saison 1. Etrangement, ce n’est pas du tout le cas et c’est même assez efficace dans son ensemble. La série permet aux personnages d’avoir leurs moments, de mettre en avant les intrigues de la saison de façon intelligente. J’aime beaucoup la capacité de How to Get Away with Murder à raconter des histoires qui sortent un peu du lot et mettre en scène une femme transgenre (incarnée par Alexandra Billings) fait partie de ces petites choses que l’on pourrait appeler ambitieuse.

Il se trouve qu’elle a tué son mari, que c’était de l’auto-défense mais que ce sera difficile à prouver. C’est là que Annalise entre en jeu et doit trouver un moyen de sauver ce personnage. L’histoire de cette femme permet clairement de se poser des questions sur les transgenres. How to Get Away with Murder a toujours trouvé une façon intéressante de parler de sujets comme de l’homosexualité (au travers de ses personnages), mais ce n’est pas tout car How to Get Away with Murder a déjà aussi exploité le terrain du racisme, du sexisme, dans ses intrigues. Le créateur de la série reste très attaché aux valeurs de Shonda Rhimes qui aime toucher aux sujets forts de la société et tenter d’en faire des épisodes qui puissent plus ou moins changer notre perception des choses. Si je n’ai aucun a priori sur la nature de quiconque, je trouve que cela nous rapproche presque encore un peu plus d’un univers que personnellement je ne connais pas du tout. De plus, ce n’est pas un épisode qui nous donne l’impression qu’il est uniquement là pour parler de transophobie. Non, c’est un épisode classique de série judiciaire avec comme twist, le fait qu’il y a une femme transgenre à un moment. Elle n’est pas justifiée par le besoin de parler d’un sujet, juste par le besoin de parler d’une affaire.

Les faces à faces avec Annalise sont parmi les meilleurs moments de cette affaire car ce sont des moments où Annalise démontre encore une fois sa capacité à prêcher le faux pour trouver le vrai. Disons qu’Annalise sait être de partout, poser les bonnes questions et elle finit toujours par savoir les choses à la fin. J’aime bien aussi comment travaille Annalise, toujours prête à aider ses clients quitte même à se mettre encore plus en danger elle-même. Mais je pense aussi que Annalise se retrouve énormément dans cette femme, qui a elle aussi caché ce qu’elle vivait avec son mari, comme cette femme a fait la même chose. En parallèle, il y a aussi les personnages secondaires comme par exemple Wes. Je ne sais pas trop ce que la série cherche à faire avec lui. Il est parfois tellement en marge des autres personnages et pas toujours très bien intégré à l’intrigue de chaque épisode mais il reste là, présent comme quelqu’un qui influence énormément le reste. Finalement, How to Get Away with Murder délivre donc ici encore un solide épisode. J’aime beaucoup ce qui se passe du point de vue d’Asher et de sa relation avec Bonnie, sans parler de Frank et de ce côté ténébreux toujours complexe. Charlie Weber (90210) est d’ailleurs quelqu’un que j’aime beaucoup dans sa façon de donner l’impression qu’il a une bombe qui peut exploser à tout moment.

Note : 8/10. En bref, How to Get Away with Murder continue d’aller de surprises en surprises.