"Est-ce que tout le monde sur la terre danse?" C'est par cette question et surtout grâce à la réponse de sa grand-mère qu' Elsa Wolliaston a orienté sa vie autour de la danse. Devenue formatrice, donne des cours de danse où son discours ne s'oriente pas uniquement sur les techniques mais beaucoup plus sur les sensations. Celles qui permettent au corps d'exprimer la musique qui est en chacun de nous. Trouver le chemin, la voie par laquelle notre corps s'exprime, renouer le fil des émotions intérieures sans jamais faire fi de son rapport au corps et à soi, tel est son objectif.
est né en 1945 en Jamaïque, d'un père d'origine kényane et d'une mère métisse panaméenne. Élevée par sa grand-mère, elle a été initiée aux rites africains et ancestraux, puis elle a suivi une formation de danseuse et chorégraphe à New-York auprès d' Elsa Wolliaston Alexandra Danilova et Merce Cunningham . La vitalité de cette personne aujourd'hui parée d'un corps vieillissant ne se dément pas. Elle impressionne par son calme, ses silences, ses conseils avisés, ses regards touchants et ses mouvements toujours fluides, malgré l'âge et ses tourments.
Le film tente d'approcher sa philosophie et son enseignement en suivant son travail dans son atelier de danse. Accompagnée d'un percussionniste, on découvre le travail de ses élèves dans des chorégraphies, parfois improvisées, individuelles ou collectives.
Ces moments de danse sont communicatifs (on se prend soi-même à bouger et danser...), toutefois leur répétition et leur homogénéité confèrent au film une certaine monotonie et lassitude qui aurait pu être évitée par un meilleur montage. Le film est-il trop long ou trop centré sur le travail de l'atelier, n'explorant que trop rarement le travail personnel d'en tant que danseuse ? Malgré cette réserve sur le film, le travail et la personnalité d' Elsa Wolliaston sont vraiment passionnants.