Au début du mois est sorti dans les bacs Saltos, le premier album de Perez dont nous vous avions fait découvrir les singles Les vacances continuent et Apocalypse ici et ici.
Depuis, nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec ce jeune artiste intéressant et passionné par son travail. Une rencontre à découvrir en intégralité ci-dessous.
Bonne lecture,
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Bonjour Perez,
Ton premier album Saltos est désormais dans les bacs, tu es content de l’accueil ?
Je suis content des retours oui. J’ai de belles chroniques et j’espère que ça va continuer. Il y a toujours une forme de soulagement à sortir un disque car on y a mis beaucoup d’énergie et d’amour, et je suis content qu’il soit enfin disponible et bien accueilli.
Le titre peut-il être pris comme une idée de sauter dans le vide avec un premier album ?
On pourrait dire ça en effet. En fait Saltos c’est assez ouvert, moi ce que j’avais surtout en tête, avec ce titre au pluriel, c’était une manière de montrer que je me confrontait à différents styles, et ma volonté était dans chaque morceaux de jouer avec les codes et d’en sortir un peu de manière discrète. Je me retrouve plus dans une approche qui consiste à aller prendre dans la musique électronique, la chanson française, et même dans le hip-hop et de tout mélanger, plutôt que de toujours creuser le même sillon.
Comment s’est passé justement le travail de création des titres ?
Souvent c’est un vrai travail entre le texte et la mélodie et je test des choses. Sur certains morceaux j’ai du faire quelque chose comme 6 versions différentes. Pour Rock’n’roll, funny people au départ il y avait beaucoup de guitares, et je me suis dit que, finalement, ce n’était pas hyper pertinent et un peu trop littéral comme approche par rapport à ce que je racontais. Ensuite, j’ai réfléchis au fait que les rocks stars d’aujourd’hui étaient les rappeurs, du coup j’ai fait cette instru qu’on peut entendre sur l’album. C’est ce genre de réflexion que j’ai quand je travail et je m’amuse.
Bien que tu aies ton style, ton nom est déjà accolé à des artistes comme Bashung ou encore Gainsbourg, ça te fait quoi ?
C’est trop. C’est toujours compliqué ce genre de comparaisons car ce sont des artistes qui ont sortis énormément de disques et dont aujourd’hui on reconnaît l’importance. Moi, je sors juste mon premier album, mais ça fait plaisir évidemment, je ne peux pas dire le contraire. Mais c’est vraiment trop.
On aime aussi chez toi tes clips très travaillés, et tu parles de cinéma dans Blockbuster, l’image est quelque chose d’important ?
Je suis un très grand fan de cinéma, et je suis influencé par le cinéma même en tant que sujet dans une chanson comme Blockbuster car ça a construit mon imaginaire. Après, j’aime la dramaturgie propre au cinéma et le rapport entre la musique et l’image et j’essaie de jouer de ça dans ma musique. Et pour les clips je porte une attention particulière aux projets qui me sont proposés, de parler avec les réalisateurs et j’aimerais que tous mes titres puissent avoir leurs clips.
Tu vas présenter cet album sur la scène de La Maroquinerie ce 2 novembre, j’imagine que tu es impatient ?
Oui très impatient. C’est la première fois que je vais jouer tous les morceaux du disque, je vais aussi inclure des titres des maxis précédents et j’ai hâte d’y être. J’aime beaucoup être sur scène, j’y suis entouré de 3 musiciens (Pierre Lucas, Baptiste Feuillade et Colin Russeil), un ingénieur du son (Romaric Gautou) et un ingénieur lumière (Frédéric Gayaudon) et c’est différent du studio. C’est important de pouvoir incarner ces titres sur scène.
Tu peux déjà nous dévoiler un peu ce que nous pourrons voir à cette soirée ?
Certains morceaux seront retouchés pour la scène, simplement car certains sont très arrangés sur l’album et je ne voulais pas que tout soit sur bande, et puis je trouve ça mieux. En tant que public, j’aime quand tout n’est pas exactement comme sur le disque. Après, il y aura beaucoup de jeu sur les lumières qui souligneront certains passages. Ca restera minimaliste car c’est l’idée que j’avais de cette soirée.
Le Mediateaseur remercie Perez pour sa disponibilité et sa passion de la musique. Son premier album Saltos est déjà disponible, nous vous le conseillons, et pour les parisiens, notez qu’il sera ce 2 novembre à La Maroquinerie