Le Huss, sous les néons de la ville

Publié le 30 octobre 2015 par Unionstreet

En mars dernier, Mister V invitait Le Huss sur son morceau «Party Night Relou 2». On y voyait l’acteur et le rappeur improviser une house party en compagnie de Disiz dans le rôle de leur père. Si la majorité de la large audience du youtuber membre du Woop Gang découvrait Hussy, les amateurs de rap chill hexagonal que nous sommes chez Unionstreet étaient déjà familiers avec l’auteur de Finesse et Finesse 2. C’est à l’issue d’une journée de promo que Le Huss s’est posé avec nous pour raconter ce qu’il y avait de neuf sous les néons de la ville. 

Unionstreet : Est ce que tu peux te présenter en quelques mots pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas ?

Le Huss : Le Huss. Hellow Gang. Artiste à temps plein. La Confrérie. Beatmaker, rappeur. Tout ce que tu veux.

US : Comment tu te sens ?

H : Je suis fatigué mais ça va. La journée a été un peu longue. On s’est déplacé d’Évreux jusqu’à Paris pour enregistrer une émission de radio. Avant ça, on a visité un appartement et donc voilà.

US : Je sais que tu es installé à Birmingham en Angleterre. Tu déménages à Paris ?

H : Pour les six prochains mois je serai en France, histoire de bosser sur le nouveau projet.

US : D’où est ce que tu es originaire ?

H : Je suis originaire de la petite ville d’Évreux dans le 27. Dans l’Eure, en Normandie. C’est à une heure de Paris.

US : Tu y as grandi ?

H : Oui et non, parce que j’ai beaucoup bougé en fait. J’ai pu découvrir un peu Montpellier, Paris. J’ai vécu à Rouen aussi. Et ces quatre dernières années, je les ai passées à Birmingham.

US : Ça a du être enrichissant de bouger un peu partout comme ça ?

H : J’ai beaucoup plus appris en étant en Angleterre qu’en étant en France.

US : Qu’est ce que tu as appris en étant là bas ?

H : Le savoir-vivre, le partage. En fait, ce n’est pas que je l’ai appris là bas. Je dirais que je l’ai plus ressenti en vivant là bas. Je me sens plus chez moi là bas qu’ici.

US : Donc tu comptes y rester ?

H : Pour le moment, je m’y sens bien donc oui. Après, peut être que j’aurais à changer de pays dans le futur.

US : Qu’est ce qui t’as poussé à déménager en Angleterre ?

H : Je suis parti parce que j’ai eu un plan pour faire des vidéos pour une entreprise et j’étais caméraman pour des évènements un peu partout en Angleterre. C’était des soirées pour Tyga, le DJ de Drake, des after-parties de Jay-Z et Kanye West, ce genre de trucs.

US : Indépendamment de la musique, tu faisais donc de la vidéo aussi ?

H : De la vidéo et de la photo, ouais.

US : T’as appris ça en cours ou par toi même ?

H : J’ai appris tout seul et c’est devenu un gagne pain quand je suis arrivé là bas. C’est plus facile de travailler en freelance quand tu es au Royaume-Unis qu’en étant en France.

US : Quel est ton premier souvenir musical ?

H : Les premiers souvenirs doivent me venir de mon oncle qui était DJ et qui passait du son pendant les fêtes familiales. Pour la plus grande partie c’était des sons antillais. C’est la première fois que j’ai vu quelqu’un toucher à la musique.

US : Est ce que t’as l’impression que ça a une influence sur ce que tu fais aujourd’hui ?

H : Totalement pas (rires). Le truc qui m’a le plus influencé musicalement .. je dirais que c’est quand j’ai commencé avec ma soeur à faire du piano et que je me suis intéressé au beatmaking par la suite. J’avais genre 11 ans.

US : C’est à ce moment que tu as commencé à faire de la musique ?

Un peu plus tôt en fait. La première fois que j’ai travaillé une prod, c’était avec un cousin, sur Fruity Loops Studio 4 ou 5, et j’avais 8 ans.

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«…C’est devenu assez vite une hygiène de vie une fois que je me suis mis dans la musique. À tel point que je peux affirmer qu’à un moment, je ne faisais plus de son et c’était les heures les plus sombres de ma vie.»

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US : Et t’as quel âge là ?

H : J’ai 21 ans. Bientôt 22. J’ai 21 ans et demi (rires).

US : Quand est ce que tu t’es dit que t’allais vraiment faire de la musique ?

H : Dès que j’ai commencé à avoir les moyens de faire du son, c’est devenu un peu comme une hygiène de vie. Je ne me donnais pas un moment spécial pour faire de la musique mais je ne suis pas quelqu’un qui parle énormément aux gens de base, je n’allais pas traîner en bas des tours, mais j’aimais bien être sur mon ordinateur, regarder des mangas et faire du son. C’était ça mon délire.

US : Ça, c’était quand tu étais à Évreux ?

H : Oui.

US : Comment c’est de grandir là bas ?

H : C’est super nul. Parce que c’est une ville qui te bloque toute possibilité de devenir quelqu’un dans ta vie. Tu vois ? À cause des mentalités de là bas, etc .. Mais bon, c’est un peu ce qui m’a forgé à être un battant, on va dire.

US : C’est un peu une bénédiction et une malédiction alors ?

H : Je dirais plus une malédiction qu’une bénédiction (rires). Parce qu’il y a toujours quelque chose qui te ramène là bas quoi qu’il arrive. Mais bon ..

US : Du coup, tes proches sont surtout à Évreux ?

H : Pas tous, non. J’ai la plupart de ma famille qui est à Paris. Ma mère et deux de mes sœurs sont à Évreux, sachant que j’en ai quatre.

US : Tu as une grande famille ?

H : J’ai quatre sœurs, deux demi-frères et une demi-sœur qui sont tous les trois sur Paris.

US : Est ce qu’il y en a parmi eux qui font de la musique ?

H : Personne ne fait de la musique à part moi. Je suis l’intrus de ma famille.

US : Qu’est ce que ça fait d’être dans cette position d’intrus ?

H : C’est chiant. Ça te donne toujours un peu cette impression d’avoir quelque chose à prouver, de montrer que ce que tu veux faire, tu peux le faire malgré ce que les gens peuvent dire. À coté, c’est de la solitude, les bêtises comme ça et des mauvaises heures.

US : En tant qu’artiste hip-hop, j’imagine que tu es un fan de rap. Quels artistes tu écoutais en grandissant ?

H : Je suis un enfant de l’école Aftermath donc tout ce qui était Eminem, 50 cent. Plus tard, j’ai découvert Ryan Leslie, puis je me suis orienté vers d’autres artistes genre Wiz Khalifa, etc ..

US :Quels sont les artistes que tu écoutes et que les gens qui te suivent n’auraient pas imaginé faire partie de ta playlist  ?

H : Ray Charles, Lana Del Rey. Sans doute, puisque je suis très chill, ils ne se douteraient pas que j’aime bien Lamb$ qui est un rappeur Drill de l’Ohio. En même temps, je n’écoute pas énormément d’artistes.

US : Quand est ce que tu t’es dit que tu allais vraiment être un musicien ?

H : Je ne peux pas vraiment te répondre parce que je crois qu’en fait, au fond de moi, j’ai toujours vécu ce truc. Après, en grandissant, je me suis rendu compte que c’était un chemin que je ne pouvais pas éviter. Comme je t’ai dit, c’est devenu assez vite une hygiène de vie une fois que je me suis mis dans la musique. À tel point que je peux affirmer qu’à un moment, je ne faisais plus de son et c’était les heures les plus sombres de ma vie. Ça m’est arrivé une fois de ne pas faire de son, de ne pas aller en studio, de ne pas être sur un projet et à ce moment là, j’étais à la rue. Tu vois ce que je veux dire ?

Je ne sais pas quand est ce que je me suis dit que je ferais de la musique pour de bon, parce que je me suis toujours dit que je le faisais pour moi même. Une fois que je me suis rendu compte qu’il fallait de l’argent et je me suis rendu à l’évidence que je ne me voyais pas dans un projet professionnel autre que musical ou artistique, j’ai continué à faire du son.

US : Avant d’être en solo, tu as été dans des groupes. Est ce que tu peux nous en parler un peu ?

H : En fait, j’ai toujours été en solo jusqu’à ce qu’avec Lafrenchclass, on forme Hellowgang en 2009. Le groupe est toujours d’actualité mais beaucoup moins actif parce que nous travaillons sur nos projets personnels. C’est Lafrenchclass que j’ai rejoint en Angleterre.

Ensemble, on a bossé sur trois projets sur lesquelles j’étais plus à la production et sur les refrains. Sinon, quand j’étais un peu plus jeune, avec Sir Meelf mon manager, on avait un groupe qui s’appelait What The Fuck et dedans, il y avait aussi Beeby qui est affilié à King Park et Capsule Corp. On a fait quelques vidéos ensemble et ensuite chacun a continué ses projets. 

US : Tu as commencé par faire des beats. Comment t’es tu mis à rapper ?

H : J’aimais le rap. Sauf que pour faire du rap, il faut des instrus. Et comme, j’ai un cerveau un peu space, je me suis dit que si je dois me mettre à rapper, au lieu de rapper sur les beats des autres, je le ferais sur les miens. J’avais 11 ans quand j’ai réfléchi à ça. C’est à ce moment là que j’ai commencé à faire des prods. Un peu plus tard, j’ai commencé réellement à être un « rappeur ».

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«…City Lights, c’est vraiment un son qui apporte « la lumière » sur ce rap qui est coincé dans l’obscurité des cages d’escaliers où se vend du shit.»

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US : En 2013, tu sortais Finesse, ton premier projet solo. Est ce que tu peux raconter sa réalisation ?

H : Finesse, c’est un projet qui s’est réalisé un peu n’importe comment. C’est à dire que je faisais des prods, je kiffais, j’enregistrais. J’ai choisi les meilleurs morceaux et je les ai mis sur Haute Culture. Et voilà. ça a commencé comme ça.

US : J’imagine que ce sont les bons retours par rapport à Finesse qui t’ont motivé à bosser sur Finesse 2 et d’appréhender ce projet de manière plus sérieuse ?

H : En fait, peu de temps après Finesse, j’ai pu de nouveau avoir contact avec Sir Meelf et on s’est remis à travailler sur La Confrérie.

US : Justement ! Est ce que tu peux nous parler de La Confrérie ?

H : La Confrérie, c’est un tout. Maintenant, c’est un peu un label mais à la base c’est surtout un crew qui réuni des « couteaux suisses » qui travaillent à faire de beaux projets. Le collectif s’est formé en 2011.

US : Qu’est ce qui t’inspire ?

H : Ce que je vis, ce que je vois. Ce que j’aime, ce que je déteste. Les potes et mes inquiétudes.

US : Ton dernier projet s’appelle City Lights . Quels ont été les différences dans la réalisation de ce projet par rapport aux projets précédents ?

H : C’est tout bête, City Lights est le premier projet pour lequel je me suis dit :  « Ah ! Mais au fait, pourquoi ne pas avoir une propre couleur musicale sur tout un projet ? » Plutôt que d’avoir un morceau comme ci, un autre comme ça et au final avoir l’impression qu’on écoute plusieurs rappeurs avec la même voix.

US : C’est pour toi le projet qui a le plus de cohésion ?

H : Oui et c’est celui qui est le mieux travaillé. Au niveau des paroles, de la production etc .. j’ai réussi à obtenir réellement ce que je voulais des morceaux que je travaillais à cette époque là.

US : Qu’est ce que tu as essayé d’apporter avec City Lights ?

H : City Lights, c’est vraiment ma life en fait. Je disais à mon manager que pour que je puisse faire un projet, il faut que je puisse vivre des trucs. Si il faut que je me barre pendant un mois, ou que je vive une expérience space pendant une période de ma vie, là je peux réaliser un projet. Mais si je suis tout le temps au même endroit et que je vois toujours les mêmes choses et que je vis toujours les mêmes trucs, je ne suis pas inspiré. Ça ne m’intéresse pas de toujours raconter les mêmes choses.

En l’occurence, mes allers-retours entre Paname et Birmingham font parti du décor qui a nourri ce projet. Je pense qu’il faut tout simplement écouter le projet pour se rendre compte des choses. Par exemple sur « People » , j’ai demandé à mon manager de me donner un thème et on a décidé qu’au premier couplet je parlerais de la manière dont je vois les gens en général dans le système et qu’au deuxième couplet, je parlerais de comment je me positionne par rapport à tout ça. C’est un truc tout con mais ça s’est bien déroulé.

Pourtant au début je ne le sentais grave pas ce son. Je le détestais, tu vois. Et aujourd’hui, c’est un de mes sons préférés du projet. City Lights, c’est vraiment un son qui apporte « la lumière » sur ce rap qui est coincé dans l’obscurité des cages d’escaliers où se vend du shit.

US : Avec qui as tu travaillé sur ce projet en ce qui concerne la production ?

H : J’ai produit 3 morceaux sur le projet. Sinon, j’ai travaillé avec Eazy Dew, Keezzle, Kev Beat$, QuickSox San’nta, Lloyd $. On a aussi Rami B sur le projet, un producteur de Montreal. Ils ont tous été très chaud et je suis très content de la musique qu’ils m’ont envoyé. 

US : Quel est ton ambition avec la musique ?

H : Je voudrais montrer qu’en vrai, la musique ce n’est pas juste prendre un stylo et écrire. Montrer que c’est surtout de l’émotion, transmettre des choses, faire passer un certain message quelqu’il soit et montrer qu’avant tout la musique, aussi simple que ça puisse paraître, doit préserver de la musicalité.

US : Et à qui tu as envie de faire passer ce message ?

H : Aux jeunes de mon âge et aux générations futures. Parce que les anciens, je pense qu’ils le savent déjà. Surtout à tous ceux qui me suivent, quoi.

US : Le style de rap que tu proposes et même la manière que tu as de présenter ta musique fait qu’on aurait tendance à dire que Le Huss est un rappeur avec un potentiel mainstream. Est ce que c’est aussi comme ça que tu vois les choses ?

H : Moi, je ne trouve pas du tout. Enfin, c’est possible. Il y a peut être un coté mainstream dans ce que je fais. Techniquement, j’aimerais bien parler à un public le plus large possible mais je pense que mon message est trop positif pour qu’il soit mis en avant à ce point là. Ce que l’on met le plus en avant aujourd’hui dans le rap mainstream, c’est la violence, les mauvais cotés de la société d’aujourd’hui et on essaye de faire paraître tout ça beau et désirable.

Alors que ceux qui vivent cette vie n’ont pas envie d’être dans la position qu’ils subissent. Mais apparemment, ça fait rêver je ne sais qui et les gens qui s’y reconnaissent, parce que malheureusement il y a beaucoup de gens dans cette situation, font que ce style de rap devienne une industrie, en quelque sorte.

US : On a l’impression que tu dis ça parce que tu l’as vécu d’une certaine manière ?

H : Carrément. J’ai l’impression d’avoir pris un sacré coup de vieux. Quand j’écoute les jeunes de mon âge ou quand j’écoute ce qui se fait au niveau mainstream, j’ai du mal a identifier quand est ce qu’on est passé à cette esthétique et que c’est devenu quelque chose de stylé.

US : Là dessus, je peux t’aider si tu veux. Le rap reste une musique américaine et depuis le début, les artistes de rap en France et dans le monde entier se sont inspirés de ce qui se fait outre-atlantique. Aujourd’hui, le son en vogue est le son Trap ou Drill donc c’est logique que ça fasse des émules ici. Du coup, tu penses que ça serait plus facile pour toi si tu rappais comme Mister V dans le clip de « Moi Même » ?

H : Exactement ! Non mais techniquement, c’est vrai. Il a caricaturé ce qui se passe en ce moment et ce qui est grave fashion. Et moi, concrètement, c’est un peu ce type de rap, je ne sais même pas si on peut appeler ça du rap, qui me dégoûte en ce moment. Après, je peux comprendre que ça existe et que ça soit repris parce que ça se passe aussi aux États-Unis. Mais de là, à ce que ça prenne la première place dans le hip-hop français, ça me dérange.

US : D’ailleurs, on est un peu en retard par rapport aux États-Unis car les artistes qui ont le plus de succès là bas (Drake, J. Cole, Kendrick Lamar, Kanye West) n’ont pas grand chose à voir avec cette esthétique.

H : Ce sont de vrais musiciens qui savent ce qu’ils font quand ils rentrent dans le studio. Ce que je remarque, c’est que dans le rap en France aujourd’hui, il faut accentuer ses mauvais cotés et prétendre être quelqu’un de mauvais. Et ça va plus loin que le discours. Même dans le visuel. Ce qui me fait chier c’est que dans un même clip, on voit la drogue, l’argent sale et tu vois un bébé qui n’a pas conscience de là où il est. Et il est mis en avant, genre c’est le futur. C’est déjà niquer le futur de quelqu’un. Moi, je ne trouve pas ça cool.

US : Comment tu te sens dans cet environnement ?

H : Je dois avouer qu’il y a quelques temps, ça me faisait peur. Je parle en semaines et suite à quelques discussions que j’ai pu avoir avec les gars de mon équipe, dont Eazy, j’ai pu comprendre qu’ils font de la tendance. Même si ça pète maintenant, et bien c’est parce que c’est ce qui se fait maintenant. Mais dans deux/trois ans, on n’en parlera plus. Alors que les artistes qui viennent avec de vrais émotions, un réel vécu, un réel monde derrière eux, ce sont eux qui seront là dans le futur.

Parce que les gens qui s’identifient à ces valeurs pourront les transmettre. Dans 10 ans, je ne pense que les gens de nôtre âge voudront transmettre à leurs enfant du « vend du shit en bas des tours » ou « casse toi le crâne », ce genre de choses.

US : Du coup, quels sont les artistes de rap français que tu écoutes ?

H : Depuis un bon moment j’aime bien Tito Prince. J’aime bien Josman, Eazy Dew, 3010 sur certain morceau, Take a Mic .. J’en oublie sans doute. J’aime bien la musicalité de King Dirts. J’aime bien Nekfeu. Son album a fait énormément de vente et c’est bien parce que ça montre que pour être dans le top des charts français, on n’est pas spécialement obligé de « bandotiser » sa musique.

US : Que peut on attendre de Hussy dans le futur ?

H : J’ai l’intention de m’implanter dans un maximum de business artistiques possible, des gros visuels, enchaîner des scènes et la préparation d’un album.

US : Pour finir, est ce que tu as un shout out à passer ?

H : Shout out tous ceux qui me suivent, La Confrérie, Unionstreet, Dieu et rendez-vous le 4 novembre à l’International pour le Hip Hop is Red Festival.

La dernière mixtape de Le Huss, City Lights, est disponible en écoute et téléchargement libre ici.

Propos recueillis par Jean Benoit Ndoki.

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