Exposition du jeudi 5 novembre au samedi 19 décembre 2015
" L'écoulement du paysage " avec Dove Allouche, Marie Reinert, Jürgen Schilling, Julien Nicolas.Vernissage le mercredi 4 novembre 2015 à 19h.
La saison 2014-2015 a été marquée par la mise en place de projets qui épousaient la Maison Salvan pour ses caractéristiques propres - un espace domestique transformé en lieu d'exposition. Ces projets impliquaient des oeuvres uniques, vastes et ramifiées et proposaient des oeuvres totales et immersives pour le public. A contrario, l'exposition L'écoulement du paysage ouvre la voie à une série de propositions qui resserrent vers des médiums artistiques classiques, mais employés dans des dispositifs de monstration qui les questionnent eux-même.Le geste de la main est à l'origine de toutes les productions de cette exposition, comme un métronome ou une aiguille, il fait lentement progresser le dépôt de la matière (encre, mine de plomb, graphite, etc.) pour aller vers un aboutissement lointain. La notion de temps imprègne les propositions avec toujours l'idée de façonner un ensemble qui renvoie à l'idée de paysage. Quelques oeuvres sont seulement montrées, mais de nombreuses réalisations les composent. Les murs de la Maison Salvan n'ont jamais accueilli autant de pièces comme par une recherche de point d'équilibre un peu ambitieux permettant d'imposer une exposition à un lieu qui a initialement une identité propre difficile à brouiller. Cette exposition est traversée par des paysages impliquant une écriture du temps. Elle est comme un peu secouée dans sa propre temporalité, commencée il y a 200 ans.
Empruntée aux Abattoirs / Frac Midi-Pyrénées, est montrée la série de 140 dessins, intitulée Melanophila, de Dove Allouche. Comme fréquemment dans son travail, différentes temporalités viennent se percuter. La première est historique au travers du sujet traité, la seconde renvoie à l'instantanéité de la photographie et la dernière à la lenteur qu'implique la réalisation des dessins. Après qu'un gigantesque incendie ait entièrement ravagé une forêt d'eucalyptus au Portugal, l'artiste s'est rendu sur place pour réaliser, en quelques dizaines deminutes, 140 photographies du site carbonisé. Elle donnèrent lieu ensuite à l'exécution de 140 dessins, dont la réalisation a nécessité cinq
années de travail, alors que la forêt recouvrait, durant l'intervalle, peu à peu sa forme initiale