Quatrième de couverture ( 1/4)

Par Apollinee

Les flots de la rentrée et de ses belles parutions (2015 est un bon cru) m'a littéralement submergée de lectures. Une pile d'ouvrages, chatouille le plafond du bureau, attendant la caresse oculaire de leur découverte....

Pour vous faire patienter, voici, fournis par les éditeurs, les arguments d'ouvrages qu'ils m'ont envoyés - qu'ils en soient remerciés - je ne désespère pas de vous offrir, pour l'un ou l'autre, prochainement, chronique d'une véritable lecture...

Premier des quatre volets (suite, la semaine du 2 novembre) 

 

"Au pays d'Alice raconte les quatre premières années d'une petite fille d'aujourd'hui. Une période, rarement décrite dans le slivres, où rien n'est encore fixé, ni le langage ni la motricité. 
En s'exerçant à regarder le monde à la hauteur d'Alice, Gaëlle Bantegnie redécouvre les objets, gestes, paroles qui le peuplent et auxquels l'adulte s'est accoutumé. Une expérience aussi sérieuse que légère qui la rapproche de sa fille et la conduit à réexaminer notre rapport au quotidien. 
Après France 80, un premier roman très remarqué, et Voyage à Bayonne, Gaëlle Bantegnie poursuit son travail d'exploration des bouleversements invisibles de l'existence, qu'elle mène avec un sens aigu du détail."

Au pays d'Alice, Gaëlle Bantegnie, roman, Ed. Gallimard, août  2015, 216 pp

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"Jamais Etienne et Mélina n’auraient imaginé devoir un jour quitter les berges de la Garonne, les champs et les prairies, les vignes du coteau qu’ils escaladent pour se rendre à l’école du village. Les deux gamins aiment se retrouver sur une petite île au milieu du fleuve, éblouis de lumière, ivres de liberté, insouciants et heureux malgré la pauvreté de leurs familles, dans la certitude d’être faits l’un pour l’autre.

La crise qui bouleverse le pays met fin à cette enfance heureuse. Le cœur lourd, Etienne part apprendre le métier d’imprimeur à Toulouse, très vite rejoint par Mélina, engagée comme gouvernante par de riches industriels. Dans la « ville rose » où le monde ouvrier se prend à rêver aux lendemains qui chantent, pour eux comme pour beaucoup, 1936 sera l’année de tous les rêves. Mais les deux jeunes gens pourront-ils s’adapter à cet univers si éloigné de ce qu’ils ont connu, retrouveront ils jamais l’île du bonheur enfui ?

Christian Signol évoque comme toujours avec une infinie sensibilité les verts paradis de l’enfance, avant de nous plonger dans les tourbillons de cette période-clé de notre Histoire, porteuse de tant d’espérances. Un superbe roman, tendre et grave, illuminé par l’amour d’Etienne et Mélina, les enfants de la Garonne."

Nos si beaux rêves de jeunesse, Christian Signol, roman, octobre 2015, 348 pp

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Le voilà ! Il est là, à nouveau, de retour ! Mais qui ? Mais lui, l’Empereur, l’empereurissime Napoléon, premier du nom, le seul, l’unique. Après nous avoir conté les déambulantes et transnationales aventures d’un fakir emboîté dans une armoire Ikea et d’une factrice toutes ailes dehors ravagée par le don de soi et l’envie maternante, Romain Puértolas taille plus large et fond sur l’Aigle lui-même, le diable corse, l’as de coeur des batailles. Certes, il affiche moins beau qu’à la grande époque : on les repêche, lui et son cheval Le Vizir, flottant au large de l’Islande. Bien complet de son bicorne et de sa redingote, mais défaillant du pénis, ses valseuses impériales lui ayant été prélevées par un fan indélicat à l’heure de son trépas. Pris en charge par le chirurgien Bartoli, un cacique de la CGT (Confrérie des grognards tristes), après une légère remise en selle chronologique dans un monde où les femmes portent le pantalon et où Daesh mène une danse fatale, l’Empereur retrouve son élan et ses réflexes : à nous deux la société civile. Langue prise avec les puissances élyséennes interloquées, son sac à dos bourré de Coca Light, Napoléon arpente Paris, ayant rallié des danseuses de cancan, installe ses quartiers dans un hôtel Formule 1 et finance sa nouvelle campagne de France en cédant son précieux bitos sur eBay. Fort d’une Ferrari et d’un jet, il décide d’enquêter sur une éventuelle descendance. Déception apparente : un simplet et une fille des rues. D’autant que son come-back tourne à l’aigre : on le prend pour l’un de ceux qui se prennent pour lui. D’où internement à l’asile de Sainte-Verge dont il s’extraie pour reprendre la lutte contre le péril islamiste, ayant découvert que l’imam de Paris est son plus authentique descendant. Tout s’achève par une pyrotechnie de cocasseries apocalyptiques.

Re Vive l'empereur, Romain Puértolas, roman, Ed. Le Dilettante, oct. 2015, 352 pp

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PHASE 1
Assoupissement

PHASE 2
Sommeil léger

PHASE 3
Sommeil lent

PHASE 4
Sommeil très profond

PHASE 5
Sommeil paradoxal

PHASE 6
Le sixième sommeil.
Celui de tous les possibles.

 Imaginez que vous puissiez revenir en arrière, rencontrer, en rêve, celui que vous étiez vingt ans plus tôt ? Imaginez que vous ayez la possibilité de lui parler ? Que lui diriez-vous ?   Au plus profond de l’un de ses rêves, Jacques Klein, 28 ans, rencontre un homme qui lui ressemble (avec quelques rides et des cheveux gris), et qui prétend être Jacques Klein à 48 ans. L’explication du phénomène ? Il a mis au point un moyen de voyager dans le temps et d’apparaître dans ses propres rêves de jeunesse. Cependant, le jeune Klein garde son libre arbitre et pourrait encore tout changer… De Paris à la Malaisie, un roman audacieux autour d’un thème passionnant : le sommeil, qui mêle science, ésotérisme, temps, psychanalyse et médecine.   Le sixième sommeil, Bernard Werber, roman, Ed. Albin Michel, octobre 2015, 416 pp