Eros Ramazzotti - Palais 12 - Bruxelles - le 26 octobre 2015 ( Gracia Live)
La brève de JPROCK :
Eros Ramazzottiest de retour avec un quatorzième album baptisé Perfetto.
Superstar de la pop mondialement connu , l'Italien ne m'a jamais convaincu lorsque j'écoute ses disques que je trouve trop produits et souvent aseptisés au niveau des arrangements censés ne pas trop choquer les oreilles de son public, néanmoins j'ai dû voir le bel Italien à la voix nasillarde cinq ou six fois sur scène, où il m' a habitué à des shows plus énergiques et assez festifs.
Des shows énergiques, jusqu'à ce premier soir au Palais 12 où pour la première fois Eros m'a déçu.
Bien sûr le spectacle est rodé avec de très belles animations en noir et blanc sur l'écran géant et de jolies lumières, mais c'est musicalement que ça ne le fait plus.
Premier reproche, Eros joue très peu de guitare sur cette tournée alors qu'il est un excellent guitariste.
Deuxièmement le son envoyé par le band ressemble de plus en plus à celui des albums. On a l'impression d'écouter un groupe de variété qui de temps à autre lâche un ou deux accords de gratte un peu plus hard avant de se raviser bien vite et de rengainer cette arme qui pourrait écorcher les portugaises des moins téméraires des auditeurs.
Peu de relief donc, un piano noyé dans le mix, un saxophoniste qui en fait des caisses et qui souvent troque son sax contre une clarinette ( heu ! ) et un Eros qui parle bien trop et se la joue parfois humoriste sans toujours faire mouche, ce qui a pour effet de déstructurer un show qui par moments se veut poussif et peu emballant.
Bien sûr Eros chante ses hits qu'on a plaisir à réentendre lorsque comme moi on aime le chant en italien, mais les arrangements sont décevants.
Il va même jusqu'à s'auto-parodier en nous proposant une version jazzy de " Un Emozione per Sempre " qu'il tourne carrément en auto dérision. C'est un parti pris mais sur ce plan je ne le suis pas et je ne vois pas trop où il veut en venir.
Bizarre aussi le son de son band qui laisse place à très peu de relief et dont on a peine à extirper les différents instruments tant ils se confondent.
Bref, les fans qui achètent ses albums ont dû être comblés , mais pour ma part je ne retournerai plus voir l'Italien sur scène car visiblement ce qu'il propose actuellement tire plus vers la variété de qualité que vers le pop-rock qui le caractérisait lorsqu'il a sorti son excellent live de 1998 sur lequel il avait convié Tina Turner et Joe Cocker.
Le seul album du chanteur italien que je conserverai d'ailleurs dans ma discothèque.
Mais que les fans d'Eros Ramazzotti se rassurent, que représente l'avis d'un petit chroniqueur en regard de l'immense public qui quoiqu'il arrive continuera à remplir les salles où se produit l'Italien ?
Texte et photos : JP Vanderlinden aka JPROCK.