Un programme unique d'animations gourmandes et festives attend les visiteurs : démonstrations de recettes par les plus grands chefs et chefs pâtissiers, conférences, spectacles des pays producteurs de cacao, cours de pâtisserie, séances de dédicaces, ateliers ludiques pour les enfants, expositions... sans oublier le célèbre Défilé de robes en chocolat par lequel je commence traditionnellement mes billets sur le Salon.
Je me suis demandée si la créativité ne s'essoufflait pas un peu. Certes, il y avait une incroyable tenue conçue par Anne-Lise Duriez-Grandjean et Vianney Bellanger pour les chocolats Bellanger, portée par Elizabeth Tchoungui qui se déployait autour d'une armature digne du XVIII° siècle mais ce n'est pas portable, même en rêve.
Il y eut un duo d'armures dessinées par Benjamin Bout pour Ben Brass, de couleurs vives, et pour cause puisqu'il s'agissait de Smarties que portaient la chanteuse Alizée et son compagnon, le danseur Grégoire Lyonnet (Danse avec les stars, sur TF1). A coté d'eux, l'auteure Saïda Jawad en robe presque blanche stylisée par Marion Bartoli et chocolatée par Arnaud Larher.
Etonnamment plusieurs compositions se ressemblaient. Comme bien entendu celles de l'animatrice Karima Charni dans une robe Manon Bressel-Cancel, sur jupon rouge (elle aussi) chocolatée par Joël Patouillard, et celle de sa soeur, l'animatrice Hedia Charni, en robe Jean-Marc Rué, chocolatée par Keiko Orihara pour Monsieur Chocolat.
On devine à l'extrême gauche dans un drapé la danseuse Fauve Hautot (Danse avec les stars, sur TF1) en robe dessinée par Tara Byakko et chocolatée par Patrice Chapon. Autre drapé avec la robe de Joffrey Mongin chocolatée par Eddie Benghanem (chef pâtissier du Trianon Palace) pour l'actrice Nadège Beausson-Diagne.
Il y avait décidément beaucoup de rouge. C'était la couleur de l'armure de la chanteuse Koxie en robe Jeremy Bueno, chocolatée par Jeffrey Cagnes (chef pâtissier de la Maison Stohrer), et de la jupe de Karima Charni, conçue par Manon Bresson-Cancel, chocolatée par Joël Patouillard, Meilleur Ouvrier de France.
Egalement sobres (mais on ne se rend pas toujours compte des difficultés techniques) l'ourlet de coeurs roses de la robe Agatha Ruiz de la Prada, chocolatée par Des Lis Chocolat pour l'animatrice Sandrine Arcizet. Et les rubans sur la robe dorée de Tiphaine Haas, faite par Tae Ashida et Hironobu Tsujigushi pour le Chocolat de H.
Il y avait moins de modèles, moins de grands chocolatiers même si on retrouvait quelques fidèles. Par contre davantage de chefs pâtissiers. Il faut aussi reconnaitre que le thème imposé, le classique réinventé, n'était pas propice à la folie que l'on a connu dans les éditions précédentes. Sortait du lot malgré tout, mais je ne l'ai pas photographiée la tenue tout en dentelles, en fines franges et en transparence, portée par Karine Lima, faite par Jean-Paul Benielli et Damien Piscioneri pour le Café Pouchkine. Le spectacle a été ponctué par les happenings musicaux du groupe Quint'elle, composé de cinq virtuoses russes.
Parmi les nouveautés, beaucoup de japonais. Comme Vanillabeans qui a vu le jour en avril 2000 dans une minuscule boutique et qui vient d'ouvrir une boutique dans le quartier de Minatomirai, dans la ville portuaire de Yokohama.
Le concept du magasin est de provoquer le bonheur avec les parfums des fèves de cacao. La maison propose des tablettes à partir d'un très grand nombre de provenance qui, ici sont proposées à la dégustation dans des verres comme s'il s'agissait de champagne. Elle revendique de travailler de la fève à la barre.
La présentation a beaucoup intrigué, avec des emballages suggérant des pochettes de téléphones portables, en partie à cause du format (55 grammes). Mais attention la qualité à un prix : 10 €
Si le chocolat noir a la cote sur le marché français il ne faut pas oublier que les enfants adorent le chocolat au lait, comme nos voisins suisses. On ne peut pas leur reprocher cette absence puisque cela fait presque 90 ans que les japonais peuvent en manger. Quelques (très rares) tablettes ont été amenées pour le Salon. En voici une :
S'arrêter au stand du nantais Vincent Guerlais est une étape indispensable. Les religieuses de 2 cm ont grandi de 35 % et se déclinent désormais avec une ganache au caramel à la noisette associée à un croustillant amandes-noisettes sous un enrobage de chocolat blond. Et son calendrier de l'Avent est un des plus beaux du Salon.
Il convient aussi de rappeler toutes les vertus thérapeutiques du chocolat. Avec quelque 220 exposants, chocolatiers, pâtissiers, confiseurs, grands chefs, experts du cacao, la porte de Versailles ouvre sur le paradis.
En prime, cette année verra la Finale du World Chocolate Masters, qui est la plus grande compétition mondiale consacrée à l'Art du Chocolat.
21ème Salon du Chocolat 2015
Du mercredi 28 octobre au dimanche 1er novembre 2015
Ouverture tous les jours de 10h à 19h
Viparis - Porte de Versailles Pavillon 5
1 place de la Porte de Versailles
75015 Paris