Un avocat a fait feu, peu après 9 heures jeudi matin, sur le bâtonnier du tribunal de grande instance de Melun (Seine-et-Marne) qui se trouvait dans son bureau au deuxième étage de l’établissement, a révélé BFMTV. Atteint de plusieurs balles, le bâtonnier Henrique Vannier a été transporté à l’hôpital Henri Mondor à Créteil (Val-de-Marne). Dans un état critique, il a été opéré en début d’après-midi, a rapporté le président de la conférence des bâtonniers. «Son état est grave, le pronostic vital demeure pour l’instant engagé», précise le communiqué. L’avocat, identifié comme Me Joseph Scipilliti, âgé de 63 ans, s’est suicidé en retournant l’arme contre lui. (source)
On apprend donc aujourd’hui avec stupeur, mais sans le moindre tremblement face à la bête immonde, que celle-ci a pris aujourd’hui dans de bien tristes circonstances le visage meurtrier de Joseph Scipilliti, un avocat de 63 ans, proche de l’extrême droite la plus virulente et raciste envers les étrangers, et nos concitoyens musulmans. Il était en effet, notamment, l’avocat de Christine Tasin, présidente de l’association Résistance Républicaine, qui l’est si peu, et pour preuve : à peine le drame connu, ces gens là n’ont rien eu de plus pressé, plutôt que de déplorer l’agression du bâtonnier (dont on espère fortement qu’il va s’en tirer… Apparemment, ses jours ne seraient plus en danger), que de titrer ignoblement et faussement « Ils ont tué Joseph Scipilliti notre avocat… » (lien « Do Not Link », qui ne laissera donc pas de trace sur leur compteur de visites, et ne les rendra pas plus visibles qu’ils ne le valent…). La famille, les amis, et tous ceux qui en France, défendent une autre idée de notre pays, et des valeurs plus communément humanistes, jugeront… jusqu’où peut aller la folie de ces gens là, qui encouragent donc l’assassinat pour défendre leurs idées monstrueuses. Dont acte. Et pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce fou furieux, Libé donne quelques pistes, bien maigres, l’Obs un peu plus… Selon Le Figaro (lien déjà donné en tête de billet), l’une des motivations de cet acte sauvage pourrait être constitué par sa suspension pour trois ans par l’ordre des avocats de Melun pour avoir adressé des lettres de menaces au bâtonnier. Mais quand on creuse davantage l’histoire de ce Monsieur à l’esprit manifestement dérangé (suffit de lire son journal, 240 pages, dont les annexes, et rien que des faits divers, interprétés à travers son prisme si personnel ) et obsédé par l’idée d’un complot à son endroit, on peut constater que son contentieux tant avec ses confrères qu’avec la justice en général et l’ordre des avocats en particulier ne date pas d’hier. Sa situation financière catastrophique (son cabinet était en liquidation) serait un autre élément d’explication.