Crimson Peak : la belle romance gothique de Guillermo Del Toro

Par Filou49 @blog_bazart
29 octobre 2015

Vous avez apprécié, semble-t-il,  la chronique de la semaine passée de Michel sur The visit, donc pourquoi ne pas continuer avec les films de genre?

Il faut dire que vacances de la toussaint oblige, Michel prend du temps pour le cinoche de vacances,  donc les films qui font  peur et Crimson Peak de   Guillermo Del Toro est l'autre film alliant terreur et exigeance artistiques des films de la rentrée.

Un film d'horreur gothique de toute beauté ,décors, costumes, mise en scène et jeu d’acteurs, tout ou presque, excepté un petit scénario faiblardt Michel est une nouvelle fois tombé sous le charme  des beaux films d'horreur de cette rentrée2015- bon a passé notre tour sur Paranormal 6 par contre, j'espère que personne ne nous en voudra: 

Buffalo, état de New-York, fin du XIXe siècle. Les fantômes existent, Edith y croit.Le fantôme de sa mère, décédée il y a plus de dix ans, vient régulièrement la tourmenter : « prends garde à Crimson Peak » Edith est prévenue. A la mort de son père, (on l’a fait glisser violemment sur une savonnette), la jeune femme épouse un aventurier séducteur venu de l’ancien monde.

Thomas danse divinement la valse, tant pis si il est toujours accompagné Lady Lucille, sa belle et froide grande sœur. Edith quitte l’Amérique pour s’établir dans l’immense demeure de ce baron anglais. La propriété s’appelle « Crimson Peak » mais ça, Edith ne le sait pas encore. Dis donc, Edith, le spectateur, lui sait déjà que tu es mal barrée.

Très beau  et très soigné divertissement adulte dans lequel on peut juste reprochera un scénario sans grande  surprise, ce Crimson Peak est du  bien bel ouvrage.

Tous les ingrédients du drame horrifique d'époque sont en effet réunis :  l’Angleterre Victorienne, une immense et flamboyante demeure gothique où le vent et la neige entrent par bourrasques, des portes secrètes, des sous-sols interdits, des cadenas et un monte-charge qui grince.

Dehors, l’argile rouge qui a fait, naguère, la fortune du domaine contraste violemment avec la neige qui enveloppe le paysage. Les corbeaux croassent, les fantômes hurlent leur peine et le thé noir brulant a vraiment un drôle de goût.

Guillermo Del Toro convoque  avec une belle maitrise à la fois Mary Shelley, Jane Austen, Lewis Carroll et Charles Perrault pour nous proposer un opéra baroque tragique et sanglant.

Seul manque  sans doute à ce beau programme un scénario un peu plus solide qui ferait de ce Crimson Peak un sommet du genre, un peu à la Dracula de Coppola, mais reconnaissons en revanche qu' au niveau du casting, c'est un sans faute à mettre au crédit de Del Toro :  Mia Wasikowska, proie docile et fragile, Tom Hiddleston, séducteur faible et soumis font de belles compositions, mais Jessica Chastain en grande sœur, marâtre et possessive emporte tout : une vraie méchante d’anthologie….bref, je m'acharne à vous le dire, cette belle romance gothique ne pourra que mal finir.