Jean-Philippe Blondel, l’auteur français qui écrit sur sa boulangère, les gens de sa rue et sa ville (Troyes en l’occurrence). Pour moi, c’est un peu l’image que je m’en faisais.
Bon, faut dire qu’on m’en avait parlé comme tel. Je n’avais jamais ouvert de livres de lui, maintenant c’est chose faite.
Grâce à ce roman pour adolescent à partir de 14 ans, j’ai découvert une écriture sincère, simple et qui donne à voir la vraie vie.
Quand vous ouvrirez ce livre te parcourrez les premières pages de ce texte, vous ne manquerez pas Romain, cet ado un peu paumé qui ne sait pas sur quel pied danser et qui a un peu le cul entre deux chaises.
Pas facile facile de jongler entre son quotidien de gamin de 16 ans et la vie tumultueuse de ses parents qui ne savent pas vraiment où ils en sont…
Alors quand sa grand-mère décède et qu’un appartement est laissé vacant, une question se pose : est-ce l’occasion de s’émanciper un peu ? Et comment Romain pourra-t-il vivre un peu de cette vie dont il rêve ?
Un texte plein de vérités qui font écho à notre vécu d’adolescent quel qu’il soit.
Qu’on ait été sage ou rebelle, les personnages de ce roman ont ce supplément d’âme qui fait la différence et qui nous rappelle que nous avons, nous aussi, été en pleine réflexion et en révolte contre le monde adulte dans lequel nous nous doutions que la vie ne serait pas simple.
On est loin des stéréotypes de la « coloc » comme certains romans le font en donnant des détails vus et revus. La coloc comme prétexte aux idées comme l’identité, la liberté et l’amitié.
Une écriture qui porte des jeunes hommes et des jeunes femmes au panthéon de la jeunesse et de la naïveté. Et ça fait du bien !
On tourne les pages de ce roman en s’attachant aux héros d’un monde moderne qui tiraille ses jeunes entre profondeur et instantanéité.
La coloc, Jean-Philippe Blondel, Actes Sud Junior, 2015