Je n'ai aucuns scrupules à avaler quatre Atarax en même temps qu'une double dose de codéine. Il faut savoir s'occuper de sa souffrance, la choyer comme une boîte à bijoux qui renfermerait les plus belles secondes. Les muscles se détendent et le coeur à lui seul se contracte sous l'effort. Les microfilms se troublent. Si encore je faisais semblant.
C'était couru d'avance que les extrémités allaient s'enrouler autour des poignets pour empêcher tout mouvement; que l'esprit serait par certains moments incontrôlable et enfanterait des réactions inattendues. A la recherche de la boue je me suis étouffé jusqu'à l'étonnement. Et les phrases qui s'enchaînent comme coups de chaînes dans le dos. Elle dit "Prends-toi en main". Je me dis "Achève-toi". A demie-mesure j'aurais pu envelopper les souvenirs pour les déposer au milieu d'un lopin de terre et ne plus y penser. J'ai cependant choisi de les affronter, de réduire en poudre le miroir.
Vivre ou mourir m'importe peu, et je peux m'offrir chaque jour un dernier spectacle, malgré les désagréments. Je peux, je suis.