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Publié le 28 octobre 2015 par Daniel Leprecheur

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Le consentement au don d’organes chez toute personne majeure décédée sera bientôt présumé au consentement. Pour combattre contre le manque d’organes et sauver des vies, l’état a voté un amendement au projet de loi Santé au mois d’avril 2015.

Il sera possible de s’y opposer en s’inscrivant au registre national des refus. Jusqu’à 2017, le Conseil d’État indiquera les formalités par lesquelles le refus pourra être entendu et de quel manière le dialogue avec la famille sera favorisé.

Les arguments POUR

Ce nouvel amendement soulage les proches d’une souffrance supplémentaire en leur enlevant le poids de la question. Elle tend à éviter les conflits car l’amendement précédent ne définissait clairement pas qui étaient considérés comme étant la famille ou les proches.

Cette nouvelle loi incite donc les citoyens à faire connaitre leur souhait de leur vivant. Il ne s’agit pas de don automatique dans la mesure où chacun peut s’y opposer en s’inscrivant sur le registre des refus.

Le nombre de greffons disponibles devrait augmenter grâce à cette nouvelle loi. En 2014, seulement 1 627 personnes ont été prélevées et 20 300 malades étaient en attente d’une greffe.

Cette mesure va sauver des vies et améliorer la qualité de vie des dialysés. De plus, une dialyse coûte 87 € par patients et par an, alors qu’un suivi de greffe ne coûte que 2€ par an. Reste à porter une campagne de communication et à former le corps médical à ces questions. Cela afin de porter le message : soyez généreux avec la vie et parlez-en.

Seul 15 % des Français s’opposent au don d’organes alors que face aux soignants, lors d’une situation dramatique, 4% des familles refusent le don. Cette différence entre le refus théorique et le refus réel correspond à près de 2 500 greffons non prélevés.

Les arguments CONTRE

À la brutalité de la perte d’un être proche, inutile de rajouter un drame aux familles, le don d’organes automatique évite les discussions et débats pénibles avec les proches lors de circonstances très douloureuses. Ce qui peut être extrêmement oppressant.

Dès lors qu’un défunt est inscrit au registre national des refus, il n’y a pas de discussion à avoir. Si la personne décédée n’a pas fait connaitre son choix, il convient de trouver l’assentiment des familles et surtout, en tenir compte. Il paraît improbable et impensable que des chirurgiens prélèvent des organes simplement en informant la famille endeuillée.

L’inscription au registre des refus n’est pas satisfaisante. Seules 93 000 personnes y sont inscrites. Effectivement, faire la démarche de s’y opposer peut peser dans certaines consciences. D’où l’importance de la création d’un deuxième registre : celui du « oui ».

Durant une consultation banale avec son médecin traitant, il appartient à celui-ci d’aborder ce sujet sensible avec son patient. Prenant compte des situations particulières, de l’éthique et des croyances de chacun, le généraliste doit fournir une information claire, concise, loyale et appropriée sur le sujet.

La mention « donneur » ou « non donneur » pourrait alors figurer sur le dossier médical partagé, ainsi que les organes que le patient souhaite donner. Enfin, si la personne n’est inscrite sur aucun des registres, le système actuel devrait primer : celui d’un dialogue avec la famille qui donnerait son avis.

À savoir :

  • Actuellement, en l’absence de prise de position du défunt, la famille à tendance à dire « non » au don d’organes.
  • Les personnes s’y opposants ne seront pas discriminées si elles ont besoin à leur tour de don pour leur survie.

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