Forcées de fuir leurs maisons, les familles manquent d’un foyer sûr qui leur garantisse le minimum vital. Elles font face à une insécurité alimentaire augmentée par le manque de ressources monétaires et la stagnation économique du commerce transfrontalier, vitale pour ces régions limitrophes.
Des séparations familiales arbitraires et forcées ont été causées par la déportation de familles colombiennes-vénézuéliennes de part et d’autre de la frontière.
Pour réduire la vulnérabilité des personnes touchées, Action contre la Faim a lancé un projet dans les municipalités colombiennes de Tibú et Puerto Santander, dans la région de Norte de Santander, à la frontière avec le Venezuela.
Les actions menées par les travailleurs humanitaires visent à améliorer la sécurité alimentaire, la fourniture d'abris d’urgence et d’articles d'hygiène et d'assainissement.
Le projet atteindra 1.570 personnes, soient les ménages les plus vulnérables qui n’ont pas pu avoir accès à la réponse et au soutien de l'Etat.
500 kits d'hygiène, 800 coupons alimentaires ainsi que 130 bons d'hygiène seront livrés. Action contre la Faim facilite également l’accès à des hébergements intermédiaires pour les retournés. L'objectif est de couvrir les besoins humanitaires de base de la population au cours des premières semaines de la crise, alors qu'ils reconstruisent leur projet de vie.
Action contre la Faim prend également en charge la population des quartiers Tibu qui ont été déplacées par le conflit armé interne colombien.
"Nous nous devions d’intervenir très vite et dans un temps très court, parce que les besoins des personnes à la frontière étaient très urgents. En seulement trois semaines, nous avons déjà réalisé les 3/4 du projet et des activités d’assistance nécessaires et prévues. Ces actions ont permis d’atténuer les effets de la crise humanitaire qui a touché des milliers de personnes", précise Jose Luis Barreiro, directeur de la mission d'Action contre la Faim en Colombie.
Action contre la Faim continue de surveiller la situation pour développer des programmes complémentaires, l'instabilité dans la région peut encore provoquer une augmentation des besoins d’assistance.