Avec plus de 4,1 millions de visiteurs accueillis en deux ans, la piétonisation des berges de la rive gauche de la Seine, du Pont Royal au Pont de l'Alma, est un succès reconnu de tous. Forte de cette réussite, Anne Hidalgo s'est engagée à poursuivre la reconquête des berges de la Seine par les Parisiens et les visiteurs, en aménageant une partie de la rive droite dès 2016. "Oui, on va diminuer encore la circulation automobile à Paris. Je l'assume. C'est un enjeu écologique et de santé publique. Ce site magnifique, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, sera rendu aux piétons" a-t-elle déclaré en mai 2015 évoquant la mise en place "d'un nouveau jardin sur la Seine".
Les piétons et cyclistes vont ainsi remplacer les voitures sur 3,3km de route, du tunnel des Tuileries (1er arr.) jusqu'au port de l'Arsenal (4ème arr.), dés septembre prochain.
La Mairie de Paris précise : "Après l'édition 2016 de Paris Plages, les quais bas resteront fermés au trafic automobile. Ils accueilleront toute l'année une aire piétonne végétalisée, d'une superficie de 4,5 hectares. Elle comptera du mobilier urbain, des équipements sportifs légers, des jeux pour enfants, des buvettes, etc. Le tunnel pourrait être dédié à une promenade, des espaces culturels ou même une discothèque. Seule condition : privilégier des installations légères, réversibles ou démontables en cas de crue."
"Des bateaux amarrés pourraient aussi proposer un marché flottant de produits bio régionaux, une guinguette, un espace de coworking" ajoute Christophe Najdovski, adjoint à la Maire en charge des transports et de l'espace public.
Et pour tous les automobilistes que cette décision pourrait fâcher, la Mairie explique que "les études de circulation estiment que la fermeture des quais bas sur 3,3km n'entraînerait qu'une hausse de 8 à 11 minutes du temps de parcours des automobilistes aux heures de pointe".
Au-delà de la piétonisation des quais bas, Anne Hidalgo a également annoncé qu'elle engagera "un travail d'embellissement des quais hauts, en lien avec les commerçants". Elle souhaite aussi créer, à horizon 2020, une liaison de transport qui pourrait prendre la forme d'un tramway écologique nouvelle génération, " sans rails ni caténaires ", qui reliera l'est et l'ouest de Paris. Sa localisation précise est aujourd'hui à l'étude par les services de la Ville.
ME