Suite à de longues conversations avec mes amies, au cours desquelles je les ai soulées avec ma passion pour le monde de J.R.R. Tolkien, on m'a souvent demandé quelles étaient réellement les différences entre les films et les livres. S'il y en a beaucoup, car dans une adaptation on ne peut pas tout garder, je me suis dit qu'un petit article sur le sujet pourrait être intéressant. Et me voilà.
Ce sont les différences notables que j'ai choisies, même si cette liste reste toute personnelle. Il 'arrivera de me moquer gentiment des adaptations de Peter Jackson mais n'y voyez pas un dénigrement de ma part. Si je les prends à part de l'univers des livres, j'en suis absolument fan.
1. La temporalité
Dans le premier film de Peter Jackson, l'impression de temps entre les différents évènements est assez difficile à cerner. En effet, le passage des années est quelque chose de difficile à retranscrire à l'écran. Entre le moment où Gandalf quitte la Conté après l'anniversaire de Bilbon et son retour pour révéler à Frodon que la babiole qu'il cache dans sa maison est l'Anneau Unique, arme de destruction massive du charmant Soron, il s'écoule ce qui pourrait paraître des semaines, voir des mois au pire. Dans le livre, en réalité, dix-sept ans s'écoulent. Et ouais, rien que ça. Un autre moment encore est le voyage de la Communauté entre Fondcombe et la Lothlórien ; on ne parvient pas non plus à savoir combien de jours s'écoulent. Près de deux mois, en réalité. Ce n'est pas un point faible des films, selon moi car, comme dit plus haut, il est dur de montrer le passage des années à l'écran.
2. Legolas
Dans les livres de J.R.R. Tolkien, il n'est accordé qu'une faible importance au personnage de Legolas. En fait, on sait peut de choses de lui, hormis qu'il est le fils du roi Thranduil de la Forêt Noire, qu'il est vêtu de brun et de vert, que c'est un archer très doué et qu'il devient super pote avec Gimli au cours de la quête de l'anneau. L'importance que lui a donné Jackson est un choix tout personnel, il a humanisé le personnage, a imaginé son apparence (rien ne dit chez Tolkien que Legolas est blond même si on le déduit parce que son père l'est mais ça reste à débattre) et il lui a donné une personnalité plutôt fermée, cryptique et méditative à coup de citations évasives. Il a bien sûr certains moments de légèreté, comme lors de ses compétitions débiles mais très drôles avec Gimli, le rapprochant de son alter ego du livre. Legolas est devenu, avec les films, l'un des personnages les plus importants de la communauté de l'anneau et, parmi les fans, le plus aimé (ah, ces nombreuses fan fictions...)
Legolas : L'aube est rouge, le sang a coulé cette nuit.
3. Ces personnages qui disparaissent
On entre dans le point critique pour moi. Nombreux sont les personnages du livre qui ont disparu au cours de l'adaptation. Je ne parle même pas de Tom Bombadil, qui représente à lui seul deux à trois chapitres des livres ou de sa femme Baie d'Or. On déplorera aussi l'évincement de Glorfindel, elfe très célèbre pour avoir tué un Balrog (vous savez la grosse bestiole de feu qui entraine Gandalf dans les mines de la Moria) et être revenu d'entre les morts. Dans les livres, c'est lui qui porte secours à Aragorn et aux Hobbits après leur attaque contre les Nazgûl et pas Arwen. Je pourrai aussi parler de la disparition d'Elladan et Elrohir, frères d'Arwen, de la Compagnie Grise, le peuple d'Aragorn qui vient normalement porter main forte à la Communauté alors qu'ils foncent vers le Gondor pour sauver la Cité Blanche ou encore du Prince Imrail et de sa fille Lothiriel, future femme d'Eomer, l'un de mes pairings préféré d'ailleurs. Il y en a d'autres bien sûr. Je sais également qu'en adaptant les livres, Jackson a dû faire des sacrifices pour ne pas complexifier l'histoire déjà bien riche. Mais ça fait un petit pincement au cœur, quand même.
4. La formation de la Communauté de l'Anneau
On a tou(te)s en tête la scène où les membres de la communauté prêtent serment de protection à Frodon au cours du Conseil d'Elrond. " Mon épée est vôtre, mon arc est vôtre puis ma hache " et ainsi de suite. Dans les livres, le processus de la formation de la communauté est bien plus lent, en effet, suite au Conseil d'Elrond, seuls Gandalf, Frodon et Sam sont officiellement désignés pour partir au Mordor et cramer le maudit anneau. Il faut plusieurs semaines, de débats, de planification et de réflexion pour que Boromir, Aragorn, Legolas, Gimli, Merry et Pippin se joignent à la fête.
Elrond : Neuf compagnons, qu'il en soit ainsi. Vous serez la Communauté de l'Anneau.
5. La mort d'Haldir
On touche là aussi à un point sensible de mon petit cœur. Si vous ne l'aviez pas déjà remarqué, j'ai une passion pour les elfes, dont Haldir, capitaine de la garde de la Lothlórien, royaume de la Dame Galadriel et du Seigneur Celeborn. Dans le film les Deux Tours, une compagnie d'elfes venue de Fondcombe et de la Lórien débarquent pour prêter main forte aux hommes du Rohan qui sont sur le point de se faire massacrer au Gouffre de Elme. Et bien dans les livres... le seul elfe présent à cette bataille était Legolas. De facto, Elrond et Galadriel n'envoient pas leurs guerriers au casse-pipe et de facto, Haldir reste en vie. Je préfère cette version, je suis si triste de le voir mourir à chaque fois dans les films...
6. L'interprétation des elfes et des nains
Ce qui est très étrange, quand on lit les livres, c'est de voir la différence qu'il existe entre les elfes et les nains de Tolkien et ceux de Jackson. En effet, les elfes sont décrits dans les livres comme des créatures joyeuses et s'émerveillant devant la beauté de toute chose, un peu comme des enfants le ferait. En même temps, avec l'éternité qu'ils ont à vivre, il vaut mieux pour leur mental qu'ils puissent encore s'émerveiller des choses. Chez Jackson, les elfes sont majestueux, mystiques, graves, renfermés et parle en chuchotant, ce que j'ai toujours trouvé un peu bizarre. Je ne déteste pas cette image, personnellement, je trouve qu'elle leur donne une certaine classe.
Legolas : je sens... un léger picotement au bout des doigts. Je crois que ça me fait de l'effet.
Gimli : je le savais bien qu'il ne tenait pas l'alcool !
C'est un peu pareil pour les nains mais l'effet inverse. Tolkien les décrits comme de sobres créatures, au caractère grave et méfiants, fiers guerriers et robustes. Dans les films, on ne voit la race des nains qu'à travers Gimli et il faut le dire, notre barbu préféré à l'air un peu rustre. Puis il a un accent écossais, wtf. J'adore le Gimli du film, plus que celui du livre en fait, mais ça reste une différence majeure entre les deux versions.
7. L'importance d'Arwen
Comme je vous le disais déjà dans cet article le rôle d'Arwen est beaucoup plus mis en avant dans les films que dans les livres. Il y a bien sûr le fait qu'elle prenne la place de Glorfindel dans la rescousse de Frodon aux mains des Nazgûl mais aussi parce que son histoire d'amour avec Aragorn est beaucoup plus importante chez Jackson. Arwen est peu présente dans les livres, elle a un rôle plutôt passif dans la Communauté de l'Anneau notamment. Hormis qu'elle est aussi belle que Luthien, cela va s'en dire... C'est un point positif pour les films parce qu'on voit un peu plus de personnages féminins.
Ainsi s'achève ce 7 en Culture. J'aurais aussi pu vous parler du personnage d'Aragorn ou de ce pauvre Celeborn relayé au rang de plante verte et Galadriel la flippante... Comme je le disais plus haut, cette liste est personnelle et non exhaustive et si vous trouvez d'autres différences, n'hésitez pas à les partager, j'échangerai avec plaisir avec vous ! Enfin, j'espère ne pas avoir donné une image trop négative des films, les adaptations de Jackson restent de très bons films malgré les différences notables et puis adapter tout ce beau monde à l'écran, ça a pas du être du gâteau...