Tu avances dans cette prairie d’un vert tendre. Tu contemples l’harmonie et la liberté de la faune. Tu admires la beauté et l’humilité de la flore. Tu perçois le ruissellement d’un cours d’eau. Source de vie pour tout ce petit monde, cette rivière traverse cette prairie discrètement.
Transportant toute l’énergie nécessaire à cette faune et cette flore, la rivière n’impose pas sa présence. Elle te laisse venir à elle. Quand tu en as besoin, tu puises d’elle ce que tu veux. Seul le ruissellement que tu entends est un appel subtil de sa présence. Si tu as besoin, je suis là.
Tu avances encore plus vers cette rivière. Tu y découvres un endroit plus calme. Sans tourbillon, tu y vois la réflexion de ce monde à la surface. Près de toi, un félin s’avance. En voyant sa propre réflexion miroitant à la surface de l’eau, celui-ci sort ses griffes et voudrait s’attaquer à son nouvel agresseur. En voyant sa réflexion, crocs et griffes sortis, prêt à se défendre, il se sent menacé. Il saute dans l’eau pour blesser son agresseur, mais ne réussira pas à l’atteindre. Son agresseur aura été plus vite que lui dans la fuite.
Tu avances dans la vie. Des centaines de gratte-ciel s’élancent vers le ciel comme des roseaux. Tous ces gens qui se bousculent sur ces trottoirs. Une rivière de monde s’infiltre entre ces masses de béton. Tu plonges ton regard dans cette rivière vivante.
Quand tu verras le regard de l’agresseur, crocs et griffes sortis prêt à se défendre, pense à ce félin et à ce cours d’eau. Aurais-tu perçu ta propre réflexion dans le regard de ton voisin. Si tu as sorti tes crocs et tes griffes, c’est que tu as perçu dans ton voisin la réflexion de ce qui habite en toi.
Extrait du livre Après la pluie… Le beau temps.
La suite: Liberté… Un sourire intérieur.
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Liberté… Un sourire intérieur