On apprend à tout âge, et c’est encore vrai plus pour l’apprentissage des langues. On a beau se dire qu’on a appris une langue dans sa jeunesse, il faut sans cesse se perfectionner, réviser sa grammaire et étendre son vocabulaire, par une pratique régulière tant à l’oral qu’à l’écrit. Mais pratiquer sans enregistrer peut s’avérer stérile. Une des techniques que j’ai acquises durant mes années d’oulpan, c’est de tenir un carnet de vocabulaire: j’en ai griffonné une bonne demi-douzaine par le passé, mais avec le temps, je les ai égarés. Avec l’arrivée du smartphone, je me suis souvent demandé s’il n’était pas temps de passer au carnet de vocabulaire digital. Mais ni les versions mobiles d’Excel, ni les quelques applications jusqu’à présent ne me semblaient à la hauteur. Et puis j’ai découvert Reverso Context.
Je me dois d’être honnête avec vous, je connais le fondateur de Reverso, et c’est lui qui m’a le premier parlé de cette nouvelle version de Reverso, sortie récemment. Je l’ai donc installée depuis quelques jours sur mon iPhone, et j’ai commencé à la tester. Le résultat est très satisfaisant, malgré quelques petites lacunes que je vais rapidement évoquer.
Reverso Context est gratuit, et cela doit déjà répondre à la première question qui vous trotte dans la tête. Tout comme Google Translate, certes, mais avec un avantage, la contextualisation. Avec Reverso Context, le terme dont on cherche la traduction n’est pas simplement traduit en mode « mot à mot », mais de nombreux exemples de phrases traduites en contexte permettent de se faire une idée plus précise du sens du terme recherché.
Le petit plus, c’est évidemment cette capacité offerte d’enregistrer les recherches effectuées, pour les conserver dans un carnet de vocabulaire multilingue (on peut ainsi réviser les mots appris dans plusieurs langues, mais je ne suis pas sûr que cela facilite la mémorisation). Les termes peuvent être classés par ordre alphabétique, ou chronologiquement.
Le carnet de vocabulaire ne permet de conserver que 15 termes dans sa version gratuite. Pour en conserver plus, il faut passer à la version premium (3,99€) ce qui n’a rien de prohibitif, mais la taille du carnet est limitée à 500 termes, et je crains d’y arriver assez rapidement.
Tel quel, Reverso Context est donc un formidable petit outil d’aide à l’apprentissage des langues. Que peut-on lui souhaiter? Tout le succès qu’il mérite, bien sûr, mais aussi quelques petites évolutions comme les suivantes (Théo, si tu me lis…).
La première, c’est de permettre de gérer un mode famille. Reverso Context est en effet parfaitement adapté à l’apprentissage des langues à l’école, et les jeunes enfants scolarisés auront intérêt à l’installer sur leur smartphone (ils en ont tous dès la 4e). Ce mode permettrait, par exemple, à un des parents de vérifier la liste de vocabulaire de ses enfants, pour préparer un petit exercice de révision.
La seconde, ce serait un petit scanner intégré, pour éviter de saisir les termes recherchés. je sais, c’est une demande de paresseux, mais je reste convaincu que ce type de fonctionnalité, couplé à la caméra du smartphone, serait un atout majeur.
La troisième, ce serait – mais je ne sais pas comment – d’intégrer Reverso Context avec les principales liseuses, comme le Kindle. Je n’ai pas de solution ni technique ni économique à proposer, mais j’en ressens le besoin intense, à chaque fois que je lis un livre en anglais sur mon Kindle.
Reverso Context, application gratuite sur iPhone et Android, 3,99€ pour la version premium.
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