« Pourquoi payer plus cher quand on peut payer moins cher ? » …
c’est en répondant à cette attente unanime des annonceurs que le groupe d’agences de communication LowCost360 se développe à toute vitesse.
TVLowCost : stop au gaspillage
Dans mon livre « La Révolution du Low Cost » (Dunod) paru en Mars 2014, je me suis intéressé à comprendre les raisons de la formidable progression du modèle low cost dans des pans entiers de l’économie.
Etant, moi aussi, un acteur (certes modeste) de cette évolution avec le Groupe de communication LOWCOST360 créé il y a onze ans avec mes associés, j’ai eu doublement plaisir à analyser le succès du low cost et d’essayer d’en tirer des « Commandements »en rassemblant tous les points communs repéré dans le mode de fonctionnement des entreprises revendiquant ce business modèle.
Tout part d’une extraordinaire évolution des mentalités consommateurs que je résumerais par cette interrogation quasi-unanime désormais :
« Pourquoi payer plus cher quand on peut payer moins cher ? »
« Les entreprises low cost apportent des prix bas au marché. Mais leur impact de second tour n’est pas négligeable. Quand un acteur low cost arrive sur un marché, tous les acteurs historiques sont contraints de revoir leur prix pour les faire baisser. L’offre low cost fait tendanciellement baisser le niveau de prix moyen du marché. » (Pascal Perri, économiste.)
Depuis quelques années, les particuliers, comme les dirigeants et managers d’entreprises, ont radicalement révisé leurs modes de pensées et leurs habitudes de consommation. Et tout laisse à penser que ce n’est que le début ! Les transformations en cours vont bien au-delà du seul sujet de ce livre, la montée en puissance du low cost auprès du grand public n’est évidemment qu’un des témoins de la « rupture » profonde des comportements que chacun peut aisément constater autour de soi.
« Nous sommes entrés dans l’ère du pragmatisme, plus axée sur la recherche de la satisfaction des besoins que sur un effet statutaire, plus sur l’utile que sur la sophistication. Le superflu et l’inaccessibilité sont rejetés, hormis dans le domaine du luxe. Davantage de français se montrent prêts à troquer, à louer plutôt qu’acheter, à faire eux-mêmes pour retrouver une harmonie avec les choses. » (Danielle Rapoport, Les Echos)
La crise financière et économique, combinée aux angoisses planétaires devant l’inéluctabilité du réchauffement climatique, a dégénéré en une « crise de Foi » dans le système capitaliste mis en place depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
A New York, Londres, Tokyo, Berlin, Paris, Dubaï et partout ailleurs, les consommateurs et les entreprises se sont mis à douter : « Ai-je réellement besoin de ce produit ? Dois-je vraiment dépenser autant d’argent pour ce service ? Est-il utile de me racheter une nouvelle voiture ? » Soudain, tout un chacun s’est mis à s’angoisser et à douter. Tout le monde, particuliers et entreprises, a commencé à réduire son train de vie (volontairement ou involontairement), à changer de circuit de distribution, à acheter sur le Web, à s’orienter vers les prix plus bas et les acteurs plus économiques. Avec une vitesse que personne n’avait soupçonnée et une intensité telle que toute l’économie mondiale en a été durablement chamboulée…
Dans les entreprises, le concept de « Lean Management » revient avec une force stupéfiante, car il faut « couper, couper, couper » et restructurer à toute vitesse pour s’adapter à l’effritement, voire l’effondrement, des ventes. On assiste au retour sur le devant de la scène des « cost cutters » et autres « cost controllers » qui ne lâcheront plus le pouvoir, soyez-en certains, tant l’économie est devenue tendue et imprévisible. Comme l’ont remarqué les observateurs, sociologues, économistes, journalistes de tous les continents, une tendance de fond a émergé.
Le New Oxford American Dictionnary l’a identifiée sous le vocable de « Frugalista » : « Il décrit quelqu’un qui a adopté un mode de vie frugal mais qui reste à la mode et en bonne santé en échangeant ses vêtements, en achetant d’occasion, voire en cultivant ses fruits et légumes. » On parle aussi du « Good Enough Syndrome » (syndrome ça me suffit). Quand la nouvelle génération d’un produit n’est pas significativement mieux que la précédente, l’innovation ne permet plus de faire la différence. Dans ce cas, pour prendre des parts de marché, le prix devient un élément déterminant.
C’est ainsi que sont devenus terriblement tendance les lowcosteurs de tous les secteurs, mais aussi les magasins (physiques et virtuels) qui vendent des produits d’occasion, le troc, les magasins d’usine, les yaourtières et les machines à faire son pain… La crise a boosté les ventes d’occasion, au point que Amazon, Fnac.com ou Décathlon (Trocathlon) offrent désormais des produits d’occasion.
« La recherche de bonnes affaires et l’achat malin se banalisent : les particuliers sont à l’affut des prix bas et sont prêts à acheter d’occasion des articles qu’ils ne peuvent s’offrir neufs. » (Pierre Kosciusko Morizet au Figaro)
Comme l’a si bien dit Gérard Mermet, auteur de Francoscopie : « Nous sommes dans une situation de rupture. La consommation continue, certes. Mais elle se fait par des allers-retours entre différents prestataires (la multi-bancarisation par exemple). Le savoir d’achat s’est considérablement accru et de nouveaux modes sont apparus avec des achats groupés sur le Net, du recyclage (comme ceux des cadeaux de Noël via Internet). Une offre low cost s’est développée avec la recherche du prix le plus bas. Mais aussi une offre « low print », pour le moindre impact écologique. Quelques tendances se renforcent : la consommation de standing prend moins d’importance au profit de la consommation identitaire (ce que le produit m’apporte réellement); la possession diminue au profit de l’usage (louer et pas forcément acheter). »
Emmanuel Combe, co-auteur du rapport sur le low cost et Professeur d’Economie à l’Université de Paris 1, a signé un point de vue tout à fait intéressant dans La Tribune dont nous reproduisons, avec son autorisation, de larges extraits : « Le modèle low cost permet au consommateur de choisir lui-même, dans une liberté retrouvée, le niveau de qualité et d’options qu’il souhaite. Et ne se voit plus imposer une sur-qualité ou une variété qui le perdent plus qu’elles ne le servent. En fait, le low cost constitue un puissant levier de création de valeur : les fortes baisses de prix qu’il engendre élargissent la taille du marché vers de nouveaux consommateurs… Au delà, le low cost détruit-il de la valeur dans l’ensemble de la sphère économique, par un effet de contagion et de désacralisation ? Pas sûr. D’abord, il libère du pouvoir d’achat, susceptible d’être affecté à d’autres dépenses… » « Fondamentalement, si le low cost détruit de la valeur, c’est surtout au sein des leaders historiques qui ont trop longtemps vendu des promesses qu’ils n’ont pas su tenir… »
Et l’auteur de conclure :
« Car comment justifier un prix plus élevé en magasin, comme en agence bancaire, lorsque le niveau de conseil du vendeur n’est pas meilleur que celui trouvé sur Internet ou dans la banque en ligne ? Avec le low cost, les clients tiennent leur revanche sur les fabricants et autres prestataires de services : chaque producteur est désormais mis en demeure de justifier son prix ! »
Tout logiquement, plus aucun secteur économique n’est épargné : le low cost s’implante partout.
Transport aérien, distribution alimentaire et non-alimentaire, banques directes, assurances, location de véhicules, stations de ski, salons de coiffure, hôtellerie, bars, restaurants, opticiens, salons de beauté, fleuristes, accès Internet, chaînes textile, agences immobilières, diamants et bijoux, mini-ordinateurs portables, chirurgie esthétique, dentistes, opérateurs funéraires, constructeurs de maisons, téléphonie, voyages, automobile, transport ferroviaire, agence de pub… Et ses nouvelles marques et enseignes déstabilisent fortement les acteurs traditionnels « high cost » en présence. En diminuant spectaculairement les coûts, en réduisant drastiquement les prix et en le faisant savoir haut et fort, de nouvelles marques synonymes de coûts bas apparaissent, telles que :
EasyJet, Ryanair, Germanwings, XL Airways, Hop !, Ouigo, Free Mobile, Sosh, Red, B&You, Aldi, Primark, Tchip, Beauty Bubble, Happy Fleurs, Ikea, Hans Anders, Electro Dépôt, Happy View, Ski Republic, Efficity, Optimhome, 123Webimmo, compte Nickel, Déménagerseul, Kiala, Adamence, Body Minute, Dentexia, Generik, PastaCosy, InterRent, Révolution Obsèques, LowCost360, TVLowCost, DigiLowCost, LowCostMedia et tant d’autres…
Elles séduisent chaque jour un peu plus de clients privés ou B to B. Une nouvelle façon de consommer s’instaure aussi bien pour les individus dans leur sphère privée qu’en tant que responsable dans une entreprise :
« Pourquoi payer plus cher quand je peux payer moins cher…voire ne rien payer du tout ? »
Cette nouvelle « race » d’acteurs économiques fait vaciller sur leurs bases les acteurs traditionnels qui ne « savent plus où donner de la tête ».
Le secret de fabrication des croisés du low cost est toujours le même : fortes innovations dans le business model du marché concerné, chasse au « gaspi » à tous les niveaux, services et produits le plus possible standardisés, refacturation systématique aux clients de tous les services qui sortent du lot, minimum de stocks. Communication publicitaire agressive centrée sur le prix, maximisation de l’effet de taille pour exercer un fort pouvoir économique sur les fournisseurs, distribution qui évite au maximum les intermédiaires, utilisation maximale des nouvelles technologies et d’Internet, personnel jeune, motivé et pas sclérosé par les acquis sociaux et syndicats.
Les consommateurs ont d’abord été méfiants, en particulier à l’égard des compagnies aériennes, car on confondait souvent compagnie low cost et charters et … on sait bien qu’on ne plaisante pas avec sa propre vie. Puis, le bouche-à-oreille a fonctionné et chacun a fait ses propres expériences d’achat, en découvrant que, tout compte fait, le low cost permettait de faire de bonnes affaires pour un niveau de qualité parfaitement acceptable. Là-dessus la crise est venue tout accélérer… Les clients se sont familiarisés avec la mécanique du low cost, ils en acceptent en pleine conscience les quelques contraintes ou restrictions au profit d’une économie substantielle. Souvent, ils se sont même rendus compte que la prestation était de qualité équivalente à celles des marques ou enseignes « high cost » et là … le retour de bâton pour celles-ci est terrible ! Ecoutons à nouveau Pascal Perri, économiste :
« Les entreprises low cost portent les promesses de l’économie de la simplicité. Le low cost répond à une attente et à un besoin. Il incarne le fair cost, c’est-à-dire un prix qui offre des opportunités de consommation au plus grand nombre, sans renoncement, ni à la qualité, ni à la sécurité… L’offre low cost replace le consommateur toujours au centre du marché. C’est lui qui décide ce qu’il entend associer au produit. Le low cost a innové en segmentant l’offre globale. Il ne retient que l’essentiel. Le reste ne disparaît pas. Il est proposé et non imposé. L’offre low cost est transparente et respectueuse. »
Le low cost a remis au goût du jour la célèbre maxime K.I.S.S :
« KEEP IT SIMPLE and STUPID » !
Tout ceci m’amène, finalement, à ériger :
« Les 10 commandements du low cost », en synthèse du livre « La Révolution du Low Cost ».
1 LA SIMPLICITÉ TU PROPOSERAS !
2 L’EFFET WOW TU RECHERCHERAS !
3 LA FRUGALITÉ TU INCARNERAS !
4 LES CLIENTS TU METTRAS
AU TRAVAIL !
5 LA STANDARDISATION TU IMPOSERAS !
6 LE BON SENS TU RETROUVERAS !
7 LES SUPPLÉMENTS TU FACTURERAS !
8 L’UTILISATION MAXIMALE DE TES ACTIFS,
TU RECHERCHERAS !
9 LA PUBLICITÉ GRATUITE TU PROVOQUERAS !
10 DE TON MODÈLE TU NE DÉVIERAS PAS !