A propos de l'atome, Albert Einstein a dit :
" Le problème aujourd'hui n'est pas l'atome mais le cœur des hommes. "
Que penserait-Il après Fukushima, ou après Tchernobyl, événement tragique à propos duquel le journaliste Wladimir Tchertkoff s'exprimait en 2005 en ces termes :
" Le lobby atomique international ne veut pas reconnaître les dimensions de la catastrophe chez nous parce que si on les reconnaissait, l'énergie atomique n'aurait plus droit à l'existence."
Un autre journaliste, Pierre Gascar, dans son ouvrage intitulé " l'Arche ", écrivait :
" Aujourd'hui, en Europe, aucun changement radical ne peut se produire à moins de cent millions de morts. "
Radical, radicalisation. Selon l'organisme International Centre for Study of Radicalisation (ICSR), la radicalisation mène à différents types d'activisme extrême comme par exemple le terrorisme dans le mouvement djihadiste que l'on connaît aujourd'hui, pas uniquement.
Dans une interprétation littérale, ce principe a tendance à émerger dans un système économique et politique. L'activisme est une méthode qui peut transparaître dans certains lobbys.
Chez EDF, les pro-nucléaires envisagent de radicaliser l'énergie atomique en lançant un incroyable programme au détriment du développement des énergies renouvelables que l'entreprise a combattu.
C'est Charles de Gaulle qui a mis en branle l'industrie française pour la production d'une production d'électricité à partir de l'atome dans le but de libérer son pays de la dépendance énergétique et ainsi montrer sa toute puissance.
1978, Valéry Giscard d'Estaing, qui lui a succédé en tant que président, affirmait devant le peuple français :
" Il ne saurait être question d'imposer aux Français un programme nucléaire auquel ils seraient profondément opposés après avoir été complètement informés. "
" Complètement informés ", les français ne l'ont jamais été ; " programme nucléaire imposé ", çà la toujours été.
Voilà qu'à la direction EDF, Jean-Bernard Lévy annonce un projet de lancement pour la construction de plusieurs dizaines de nouveau modèle du réacteur EPR de 3 ème génération pour renouveler son parc avec le soutien éventuel de partenaires extérieurs alors que le lobby
bancaire devient frileuse pour financer les énergies carbonées ; l'on parle des " banques vertes " qui investiraient dans l'efficacité énergétique selon Jean Pisani-Ferry, commissaire général de France Stratégie qui a remis à la presse son avis à l'approche de la grande messe du COP21.L'ambition du lobby nucléaire est de déployer dans le cadre du paysage énergétique une stratégie inscrite dans la loi de transition énergétique qui plafonne à 63,2 gigawatts (GW) la capacité du parc nucléaire français et à 50 % la part de l'atome dans la production française de courant à l'horizon 2025 contre 77 % en 2014.
L'Ademe a revu sa copie initiale sur l'alternative 100 % d'énergie renouvelable en confirmant que le coût de sa mise en chantier est réaliste, maîtrisable. Or EPR Flamanville est loin d'être un succès : parti d'un devis initial de 3,5 milliards l'on passe à 10,5 milliards soit 3 fois plus.
Oscar Wilde a prononcé cette petite phrase, atome qui éclate en plein visage :
" L'ambition est le dernier refuge de l'échec. "
Reconstruire pour 60 gigawatts de nucléaire à partir du bilan peu glorieux EDF, est totalement irréaliste. EDF sera-t-elle dirigée par un fou ? Et si cette idée est le grain de folie d'un seul homme, Jean-Bernard Lévy, Charles de Gaulle, lui dirait sans doute : " L'ambition individuelle est une passion enfantine. "
Dans son délire ambitieux Jean-Bernard Lévy lance à la presse :
" Nous devons devenir un groupe tout nucléaire et tout renouvelable. "
Voilà " tout ", un tout comme chez Voltaire où " Tout ira mieux demain, voilà mon espérance. Tout est bien aujourd'hui, voilà l'illusion. "
Derrière cette tentative de conversion à sa cause, le lobby EDF ne fait que vendre " des vessies pour des lanternes ".
Les français ne sont pas crédules : entreprendre des investissements massifs aujourd'hui et ne décider que plus tard comment les financer est irresponsable.
A cette Irresponsabilité Henri-Frédéric Amiel, philosophe aurait répondu : " La faculté est irresponsable et ne s'occupe pas des conséquences. "