Les "grands" médias autoproclamés d'information exultent depuis l'entrée en vigueur de la loi Macron.
Ils ne cessent d'annoncer l'ouverture dominicale de nouvelles enseignes, le succès du travail dominical en se limitant, toutefois, à l’affluence dans les centres commerciaux, à défaut de s'enflammer sur les fameuses fumeuses créations d'emplois qui ont été l'alibi principal du gouvernement Valls.
Quant aux "volontaires", notion très relative en ces temps de chômage de masse et de précarité sociale généralisée, ils ne savent même pas s'ils auront un petit bonus à la fin du mois sur leur fiche de paie !
Un détail, non ? L'important, c'est de travailler répètent inlassablement en chœur les néolibéraux de droite, d'extrême droite et du PS qui servent aveuglément et avec zèle le dieu pognon.
« La religion était, autrefois, la force magique qui dominait la conscience de l'homme; elle enseignait au travailleur à se soumettre docilement, à lâcher la proie pour l'ombre, à supporter les misères terrestres en rêvant de jouissances célestes. (...) Le Capital est le Dieu que tous le monde connaît, touche, sent, goûte; il existe pour tous nos sens. Il est le seul Dieu qui n'a pas encore rencontré d'athée. »
Et, Paul Lafargue de souligner dans son pamphlet, La religion du Capital :
« L'imagination humaine, si fertile cependant en monstres terrifiants, n'aurait jamais pu enfanter un Dieu aussi cruel, aussi épouvantable, aussi puissant pour le mal. - Mais qu'il est doux, prévoyant et aimable pour ses élus. La terre ne possède pas assez de jouissances pour les privilégiés du Capital; (...) Il leur livre en toute propriété les choses mortes et les êtres vivants. (...) Le Capital ne connait ni patrie, ni frontière, ni couleur, ni races, ni âges, ni sexes; il est le Dieu international, le Dieu universel, il courbera sous sa loi tous les enfants des hommes ! »
Aussi, il n'est pas étonnant que Les Echos, propriété de Bernard Arnault dont la fortune fut estimée à 41 milliards de dollars en 2011, estimation à mettre en rapport avec les futurs 14 milliards d'euros de coupes budgétaires prévues par Bercy, s'extasient quand un ancien service public expérimente, d'après lui, le travail dominical...
Ainsi donc, Les Echos prétendent que La Poste va tester le travail du dimanche ! En sous-titre, il affirme qu'une expérimentation devrait être réalisée dans sept villes le dimanche précédant Noël. Fichtre, les postiers vont bosser le dimanche ! Quel progrès !
Or, cet article ment par omission. En l'occurrence, quand le service public à la française existait, bien plus exigeant que le service universel de l'UE, les postiers de l'acheminement travaillaient régulièrement le dimanche, par équipes, aussi bien de nuit que de jour; il y avait même un relevage dominical des boites postales, à partir de 16 heures, qui a été supprimé au nom de la rentabilité... C'est aussi au nom de la rentabilité dite modernité que La Poste a d'abord été réformée par le gouvernement Rocard, puis filiarisée, avec pour principales conséquences, des milliers d'emplois supprimés, la généralisation des emplois précaires très mal rémunérés et la fin du vrai service public.
A l'instar de ses pairs qui appartiennent à des oligarques, l'objectif de ce "journal" patronal n'était pas d'informer en publiant un tel article de propagande, mais de démontrer que le travail dominical progresse inexorablement pour le bien de tous ! Amen...