Jusqu’où la passion peut-elle conduire ? Voici une des questions posées dans 24h de la vie d’une femme de Stefan Zweig qui se joue actuellement au Théâtre Rive Gauche dans une adaptation d’Eric-Emmanuel Schmitt.
Célia comble le vide de sa vie depuis le décès de son mari en trainant dans les palaces et les casinos. C’est autour d’une table de roulette qu’elle tombe sous le charme, non pas d’un homme, mais d’une paire de mains. Si longue, si belle, si expressive, qu’elle craque et va suivre le jeune homme dans le parc de l’hôtel.
Devant sa détresse, Célia va basculer dans un tourbillon d’émotions incontrôlables que Clémentine Célarié, qui l’interprète, va jouer avec brio, passant du rire aux larmes, notamment, avec le talent et l’intensité qu’on lui connaît.
La comédienne nous touche dès les premiers mots, et la salle est suspendue à ses lèvres jusqu’à la dernière réplique. Il faut dire qu’entre le jeu et la mise en scène assez sobre, tout en ayant un côté moderne, de Steve Suissa, cette pièce ne connaît aucun temps mort.
La chronique ne serait pas complète si nous ne saluions pas également le charisme de Loris Freeman qui avec son rôle, quasi muet, fait passer tant de choses grâce à son corps et son regard. C’est une vraie prestation de qualité.
Pour voir un texte de qualité joué par de bons comédiens et passer une bonne soirée, 24h de la vie d’une femme est la pièce qu’il vous faut.
24h de la vie d’une femme, Théâtre Rive Gauche, les jeudis et vendredis à 21h, le samedi à 17h et 21h et le dimanche à 17h (relâche exceptionnelle le dimanche 22 novembre).