Chronique par Littlepadfoot
:star: Le train des orphelins de Christina Baker Kline
Nombre de pages : 340 pages
Editeur : Belfond
Date de sortie : 1er octobre 2015
Collection : Littérature étrangère
Langue : Français
ISBN-10: 2714457215
ISBN-13: 978-2714457219
Prix Editeur : 20,50€
Disponible sur Liseuse : OUISon résumé :
Entre 1854 et 1929, des trains sillonnaient les plaines du Midwest avec à leur bord des centaines d’orphelins. Au bout du voyage, la chance pour quelques-uns d’être accueillis dans une famille aimante, mais pour beaucoup d’autres une vie de labeur, ou de servitude. Vivian Daly n’avait que neuf ans lorsqu’on l’a mise dans un de ces trains. Elle vit aujourd’hui ses vieux jours dans une bourgade tranquille du Maine, son lourd passé relégué dans de grandes malles au grenier. Jusqu’à l’arrivée de Mollie, dix-sept ans, sommée par le juge de nettoyer le grenier de Mme Daly, en guise de travaux d’intérêt général. Et contre toute attente, entre l’ado rebelle et la vieille dame se noue une amitié improbable. C’est qu’au fond, ces deux-là ont beaucoup plus en commun qu’il n’y paraît, à commencer par une enfance dévastée…
Mon avis :
Ce livre nous relate l’histoire magnifique d’une rencontre entre deux femmes que tout oppose au premier abord. Il y a Molly, dix-sept ans, orpheline et qui est trimballée de famille d’accueil en famille d’accueil, et qui est à nouveau dans une situation difficile. Elle a commis un délit et doit faire des travaux d’intérêt général ou bien elle devra aller dans un centre de détention pour mineurs. Elle va donc être chargée de nettoyer le grenier d’une vieille dame. C’est donc ainsi qu’elle rencontre Vivian Daly. Celle-ci vit dans une grande et belle maison et possède une sacrée fortune. Au fur et à mesure, une amitié et une confiance vont s’établir entre elles, réunies autour de leur point commun : être orphelines.
Le récit est divisé entre deux temporalités, l’époque contemporaine en 2011, du point de vue de Molly, où Vivian et elle se rencontrent. Puis on a les chapitres où Vivian raconte son passé de manière chronologique, de son Irlande natale à l’époque contemporaine du récit initial. Ces parties là m’ont vraiment donné l’impression que Vivian me racontait son histoire, sans rien cacher ni simplifier. Cela était sûrement dû au fait que d’une certaine manière, Vivian a fini par raconter tout ce qui est dit à Molly, mais de vive voix.
Molly est une jeune fille à laquelle je me suis rapidement attachée. Elle se présente comme quelqu’un de renfermée, qui est devenue blasée par tout ce qu’elle a vécu dans son enfance difficile. Elle est solitaire et lit souvent. D’ailleurs, le délit qu’elle a commis a été de voler Jane Eyre à la bibliothèque car elle ne pouvait pas se le procurer autrement. Malgré ce qu’on pourrait penser, elle a des valeurs et s’y tient, Vivian saura justement la comprendre et elles vont s’apprivoiser l’une et l’autre.
Je me suis sentie un peu moins proche de Vivian, il y avait une distance, mise par l’âge ou la différence d’époque. Je n’avais pas la même relation qu’avec Molly, je ne me suis pas forcément reconnue en elle, mais j’étais plus fascinée et passionnée par son histoire. Par contre, j’ai largement préféré les chapitres où Vivian nous raconte son passé, j’ai trouvé ça extrêmement intéressant et captivant !
A travers son histoire, Vivian nous parle d’un fait historique qu’est le train des orphelins. Il a traversé toute l’Amérique avec à son bord des enfants des rues, des orphelins, tous âges confondus qu’on exposait à chaque arrêt tel du bétail à vendre. Les bébés étaient souvent pris en premier, par des familles qui désirent réellement un enfant. Puis ensuite les garçons assez robustes pour travailler étaient récupérés pour les travaux des champs. Puis les filles sont choisies pour des travaux minutieux ou bien pour être nourrice. Peu de ces enfants ont connus une famille aimante et sont rarement restés dans la même.
Le destin de Vivian est malheureusement tragique, elle n’est pas épargnée par la vie. Sa cruelle enfance m’a souvent prise à la gorge, j’ai souvent été choquée, ou bien au bord des larmes. Son récit est poignant, c’est le coeur de l’histoire et elle nous fait passer par toutes sortes d’émotions.
J’ai vraiment dévoré ce livre, j’avais toujours envie de le lire, dès que je pouvais je m’y replongeais avec toujours autant de mal à m’arrêter ! Je voulais toujours en savoir plus sur ce qu’a vécu Vivian et surtout comme elle en est arrivée là en 2011. L’écriture de l’auteur est vraiment plaisante et entraînante, j’ai beaucoup aimé son style !
Je n’ai trouvé qu’un défaut à ce livre, c’est d’avoir une fin trop belle par rapport à ce à quoi m’avait habituée l’auteur. Il y a une rupture trop brusque avec la fin du récit de Vivian, puis ensuite avec un final presque trop beau pour être vrai.
Malgré cela, cette lecture a été un coup de coeur, le récit de Vivian et l’amitié qui traverse la barrière des générations entre Molly et elle font de ce livre une superbe fresque romanesque ainsi qu’une histoire vibrante et passionnante. Ce livre est un diamant pur que je recommande à tous !
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Chronique par Littlepadfoot
:star: Le train des orphelins de Christina Baker Kline
Nombre de pages : 340 pages
Editeur : Belfond
Date de sortie : 1er octobre 2015
Collection : Littérature étrangère
Langue : Français
ISBN-10: 2714457215
ISBN-13: 978-2714457219
Prix Editeur : 20,50€
Disponible sur Liseuse : OUISon résumé :
Entre 1854 et 1929, des trains sillonnaient les plaines du Midwest avec à leur bord des centaines d’orphelins. Au bout du voyage, la chance pour quelques-uns d’être accueillis dans une famille aimante, mais pour beaucoup d’autres une vie de labeur, ou de servitude. Vivian Daly n’avait que neuf ans lorsqu’on l’a mise dans un de ces trains. Elle vit aujourd’hui ses vieux jours dans une bourgade tranquille du Maine, son lourd passé relégué dans de grandes malles au grenier. Jusqu’à l’arrivée de Mollie, dix-sept ans, sommée par le juge de nettoyer le grenier de Mme Daly, en guise de travaux d’intérêt général. Et contre toute attente, entre l’ado rebelle et la vieille dame se noue une amitié improbable. C’est qu’au fond, ces deux-là ont beaucoup plus en commun qu’il n’y paraît, à commencer par une enfance dévastée…
Mon avis :
Ce livre nous relate l’histoire magnifique d’une rencontre entre deux femmes que tout oppose au premier abord. Il y a Molly, dix-sept ans, orpheline et qui est trimballée de famille d’accueil en famille d’accueil, et qui est à nouveau dans une situation difficile. Elle a commis un délit et doit faire des travaux d’intérêt général ou bien elle devra aller dans un centre de détention pour mineurs. Elle va donc être chargée de nettoyer le grenier d’une vieille dame. C’est donc ainsi qu’elle rencontre Vivian Daly. Celle-ci vit dans une grande et belle maison et possède une sacrée fortune. Au fur et à mesure, une amitié et une confiance vont s’établir entre elles, réunies autour de leur point commun : être orphelines.
Le récit est divisé entre deux temporalités, l’époque contemporaine en 2011, du point de vue de Molly, où Vivian et elle se rencontrent. Puis on a les chapitres où Vivian raconte son passé de manière chronologique, de son Irlande natale à l’époque contemporaine du récit initial. Ces parties là m’ont vraiment donné l’impression que Vivian me racontait son histoire, sans rien cacher ni simplifier. Cela était sûrement dû au fait que d’une certaine manière, Vivian a fini par raconter tout ce qui est dit à Molly, mais de vive voix.
Molly est une jeune fille à laquelle je me suis rapidement attachée. Elle se présente comme quelqu’un de renfermée, qui est devenue blasée par tout ce qu’elle a vécu dans son enfance difficile. Elle est solitaire et lit souvent. D’ailleurs, le délit qu’elle a commis a été de voler Jane Eyre à la bibliothèque car elle ne pouvait pas se le procurer autrement. Malgré ce qu’on pourrait penser, elle a des valeurs et s’y tient, Vivian saura justement la comprendre et elles vont s’apprivoiser l’une et l’autre.
Je me suis sentie un peu moins proche de Vivian, il y avait une distance, mise par l’âge ou la différence d’époque. Je n’avais pas la même relation qu’avec Molly, je ne me suis pas forcément reconnue en elle, mais j’étais plus fascinée et passionnée par son histoire. Par contre, j’ai largement préféré les chapitres où Vivian nous raconte son passé, j’ai trouvé ça extrêmement intéressant et captivant !
A travers son histoire, Vivian nous parle d’un fait historique qu’est le train des orphelins. Il a traversé toute l’Amérique avec à son bord des enfants des rues, des orphelins, tous âges confondus qu’on exposait à chaque arrêt tel du bétail à vendre. Les bébés étaient souvent pris en premier, par des familles qui désirent réellement un enfant. Puis ensuite les garçons assez robustes pour travailler étaient récupérés pour les travaux des champs. Puis les filles sont choisies pour des travaux minutieux ou bien pour être nourrice. Peu de ces enfants ont connus une famille aimante et sont rarement restés dans la même.
Le destin de Vivian est malheureusement tragique, elle n’est pas épargnée par la vie. Sa cruelle enfance m’a souvent prise à la gorge, j’ai souvent été choquée, ou bien au bord des larmes. Son récit est poignant, c’est le coeur de l’histoire et elle nous fait passer par toutes sortes d’émotions.
J’ai vraiment dévoré ce livre, j’avais toujours envie de le lire, dès que je pouvais je m’y replongeais avec toujours autant de mal à m’arrêter ! Je voulais toujours en savoir plus sur ce qu’a vécu Vivian et surtout comme elle en est arrivée là en 2011. L’écriture de l’auteur est vraiment plaisante et entraînante, j’ai beaucoup aimé son style !
Je n’ai trouvé qu’un défaut à ce livre, c’est d’avoir une fin trop belle par rapport à ce à quoi m’avait habituée l’auteur. Il y a une rupture trop brusque avec la fin du récit de Vivian, puis ensuite avec un final presque trop beau pour être vrai.
Malgré cela, cette lecture a été un coup de coeur, le récit de Vivian et l’amitié qui traverse la barrière des générations entre Molly et elle font de ce livre une superbe fresque romanesque ainsi qu’une histoire vibrante et passionnante. Ce livre est un diamant pur que je recommande à tous !