Lors de la première dégustation dune première bouteille de Berliquet 2011 en 2013, le vin ne se présentait pas au mieux surtout dans la finale marquée par une amertume notable due au conflit tannins/élevage. J'ai laissé les bouteilles reposées en cave, et j'en ai ouvert une autre, il y a une quinzaine de jours que nous avons dégustée, sans mise en carafe sur une durée de 48 heures. Le vin est désormais en place, sans amertume, et se déguste bien le premier jour, encore mieux le lendemain, il se montre tout à fait conforme à l'appréciation qui avait été la mienne lors des dégustations « primeurs » et sera à son meilleur niveau dans cinq ans, et permettra d'attendre l'excellent 2010.
Je déguste plus souvent la cuvée 1901 du château Beauséjour (Montagne Saint Emilion) que la cuvée classique. J'ai débouché récemment une bouteille de Beauséjour millésime 2009, le vin épaulé en bouteille deux heures avant la première dégustation s'est fort bien goûté, et un petit cran au dessus le lendemain. Il peut être ouvert dès maintenant pour un palais bordelais, d'autres préféreront l'attendre deux ou trois ans de plus.
Saint Emilion : Berliquet 2011
La robe est assez profonde de couleur sanguine à violine. Le nez est élégant et bien ouvert avec des arômes de cerises, de léger cassis, d'épices douces, avec des notes de réglisse, et d'élevage en retrait (encens et thé fumé). L'attaque est veloutée le vin se développe dans un corps fuselé, charnu, d'une bonne densité dans le contexte du millésime, agrémenté de fruits mûrs expressifs. La finale est allongée, bien de tenue par des tannins un peu plus fermes dans le cœur du grain, et au contour enrobé par une chair délicate, fraîche et persistante (fruits , épices et une pointe de réglisse). Noté 16, note plaisir 15,5
Montagne Saint Emilion : Beauséjour : millésime 2009
La robe est profonde, avec un liseré de couleur sanguine. L'olfaction est expressive avec des arômes de cerises bien mûres, de cassis écrasé, de boite à épices, de réglisse et en arrière plan un élevage quasiment intégré. La bouche est puissante, ample, bien en chair, très veloutée, rehaussé de fruits gourmands. La finale est longue, d'un très bon maintien ( tannins un rien plus sensibles), harmonieuse, avec la présence d'une judicieuse acidité sous-jacente, fruitée, épicée et réglissée. Noté 16, note plaisir 15,5
Posté par Daniel S à 00:01 - Bordeaux Rive Droite - Commentaires [0] - Permalien [#]