Collision à Puisseguin : une marche blanche a rendu hommage aux victimes de la tragédie" /> Collision à Puisseguin : une marche blanche a rendu hommage aux victimes de la tragédie" border="0" title="FAITS DIVERS > Collision à Puisseguin : une marche blanche a rendu hommage aux victimes de la tragédie" />
A Puisseguin, les carcasses brûlées du car et du camion accidentés le 23 octobre 2015. Il y a au moins 43 morts I Photo ©BFMTV / AFP
Quarante huit heures après la collision de Puisseguin, le bilan définitif est toujours incertain : 43 ou 44 morts. Les 7560 habitants de Petit-Palais, commune de Gironde, durement touchée par l'accident, sont en deuil. Hier matin, une émouvante cérémonie d’hommage, accompagnée du son des cors de chasse, a réuni quelque 350 personnes de la localité et de celles alentour. Parmi elles, un groupe de chasseurs venus rendre hommage à leurs amis décédés. La foule s'est rassemblée devant l’église autour d’un petit autel improvisé couvert d’un linge blanc et de quarante trois bougies. Parmi les participants, émerge le visage, encore bandé, de Jean-Claude Leonardet, charpentier de 73 ans, un des huit rescapés de la catastrophe. Mardi, le président François Hollande se joindra à une autre cérémonie.
L'enquête devrait tenir les délais - Les experts poursuivent avec précision la pénible tache d’identification des victimes et l’élucidation des causes du drame. Les éléments prélevés sur site depuis vendredi seront analysés dans un laboratoire de Cergy-Pontoise, (Val-d’Oise), alors que le relevage des corps continue. Trente-quatre dépouilles ont déjà été acheminées dans des fourgons funéraires en direction de l’Institut médico-légal de Bordeaux. L'ensemble des corps devraient être extraits des carcasses ce soir, ainsi que le car et le camion. L’identification formelle des victimes devrait tenir le délai de trois semaines, selon un porte-parole de la gendarmerie.La loi Macron mise à mal - Le président PS de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, a estimé que le député écologiste Noël Mamère devrait présenter des excuses, après ses propos "insupportables" sur le lien existant entre l’accident de car et les choix gouvernementaux sur les infrastructures et les transports. Cet accident "doit nous interroger sur les choix politiques qui sont faits en matière d’infrastructures", avait précisément déclaré le député écologiste quelques heures après le drame, évoquant un abandon progressif des routes secondaires au profit des autoroutes et de grands projets, visant explicitement la loi Macron sur la libéralisation du transport par autocar. "Est-ce que, lorsqu’il y a une catastrophe aérienne, on va dire qu’il faut interdire tous les vols en avion? Là on se retrouve devant une catastrophe qui était très difficilement prévisible. Tenir ce genre de propos, c’est insupportable". Si l’accident mortel constitue, pour une compagnie d’autocars comme pour une entreprise ferroviaire, un concessionnaire autoroutier, voire un opérateur de covoiturage, un risque permanent, pour les autocaristes, l’accident qui s’est produit à Puisseguin tombe au plus mauvais moment. Le 14 octobre dernier, à la Maison de la Chimie, la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) tenait son 23e congrès, le premier depuis la libéralisation du marché de l’autocar par la loi Macron, votée cet été. Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux transports, avait lancé : "A nous de vous faire préférer l’autocar". FG