Les chercheurs utilisent ici les deux modes d’évaluation, comportementale et d’imagerie cérébrale. Les astronautes passent des tests de mémoire spatiale évaluant leur capacité à manipuler mentalement une forme tridimensionnelle, avant et après les vols spatiaux. Ils passent également des tests moteurs et des tests leur demandant de bouger et de penser simultanément. Enfin, ils subissent avant et après le vol spatial, un examen IRMf, permettant d’évaluer le volume des différentes structures dans le cerveau et l’activation des différentes zones cérébrales au cours de la réalisation de tâches. Les chercheurs montrent que pour s’adapter "à avoir la tête en bas", le cerveau "modifie" le volume de certaines zones (voir visuel de gauche).
Identifier les mécanismes sous-jacents des changements de comportement et le délai d’adaptation nécessaire peut permettre non seulement d’aider les astronautes et leurs cerveaux à compenser, mais aussi à mieux comprendre les adaptations cérébrales nécessaires au cours de la vie sur Terre aussi. Ainsi, avec le vieillissement, notre cerveau mobilise un plus grand nombre de réseaux que le cerveau d’une personne plus jeune, pour effectuer la même tâche. Certains traitements, lésions ou maladies vont également nécessiter ces efforts d’adaptation. Mieux comprendre les changements du cerveau humain dans l’espace va aider les scientifiques à mieux comprendre aussi son adaptation et sa récupération.
Source: NASA The Spaceflight Effects on Neurocognitive Performance: Extent, Longevity, and Neural Bases (NeuroMapping) study (Visuel)
ALZHEIMER: Voyager dans l’espace pourrait ramollir le cerveau -